Chine : Xi Jinping remporte un troisième mandat historique à la présidence

Xi Jinping a remporté vendredi un troisième mandat historique en tant que président de la Chine à la suite d’un vote unanime au Parlement, point culminant d’une ascension qui a fait de lui le dirigeant le plus dur du pays depuis des générations.

Le résultat du vote des députés, sans appel (2 952 voix pour, 0 contre, 0 abstention), a été accueilli par un tonnerre d’applaudissements des parlementaires accumulés à Pékin, dans la multitude Salle du Peuple qui borde la place Tiananmen. Le parlement étant effectivement subordonné au Parti communiste (PCC) au pouvoir, les résultats définitifs des élections ne font aucun doute.

Le dirigeant de 69 ans avait déjà obtenu en octobre une prolongation de cinq ans de la plus haute sagesse du PCC et de la commission militaire du Parti, les deux postes de force les plus élevés vitaux en Chine. Le seul candidat, Xi Jinping, qui y a été réélu était celui de chef de l’Etat. Dès l’annonce du résultat, 3 fantassins en uniforme de cérémonie descendent les escaliers de la salle monumentale où sont rassemblés les députés, avant de déposer un exemplaire de la Constitution sur un bureau.

Les derniers mois ont toutefois été déroutants pour lui, avec des manifestations fin novembre contre sa politique « zéro covid » et une vague de morts suite à l’abandon en décembre de cette stratégie de remise en forme.

Le président russe Vladimir Poutine, dont le pays est un proche partenaire économique et diplomatique de la Chine, a temporairement envoyé à Xi Jinping ses « plus sincères félicitations ». « La Russie apprécie grandement votre contribution non publique au renforcement des relations. . . entre nos pays », a déclaré Poutine dans un message publié par le Kremlin.

La réélection de Xi Jinping vendredi couronne une ascension politique remarquable d’un dirigeant peu connu à le dirigeant le plus dur de la Chine depuis des décennies.

Pendant des décennies, la République populaire de Chine, échaudée par le chaos politique et le culte de la personnalité sous le règne (1949-1976) de son dirigeant et fondateur Mao Tsé-toung, avait promu une gouvernance plus collégiale au sommet du pouvoir. Sous ce modèle, les prédécesseurs de Xi Jinping, à savoir Jiang Zemin puis Hu Jintao, ont démissionné de leur poste de président après dix ans au pouvoir.

Mais Xi Jinping a mis fin à cette règle en abolissant la limite de deux mandats présidentiels dans la charte en 2018, tout en permettant à un quasi-culte de la personnalité de se développer autour de lui.

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