L’espionnage entre Russes et Ukrainiens ne l’empêche pas à la frontière française. Ce mercredi 14 mars, un ressortissant ukrainien a été placé en garde à vue après avoir télécommandé un drone au-dessus de l’usine chimique Borealis, à Grand-Quevilly (76), selon le JDD. Sources policières concordantes.
Selon nos informations, cet espion agit directement pour le compte de l’Ukraine. À l’insu de la police et des services de renseignement locaux, la jeune femme s’est rendue sur le site délicat de l’usine Boréalis vers 13h00, classée Seveso et spécialisée dans la production d’engrais. et les engrais agricoles.
Sur place, le citoyen ukrainien a déployé un drone équipé d’une caméra pour filmer « l’atterrissage de 11 000 tonnes d’ammoniac d’un navire russe », selon une source policière. Contactée par le service de sécurité de l’usine, la police a été immédiatement contactée. Une équipe est temporairement arrivée sur les lieux et a procédé à l’arrestation du drone, qui a ensuite été placé en détention.
La Russie est le plus grand exportateur mondial d’ammoniac. La Russie, avec sa société d’État TogliattiAzot, transporte des milliers de tonnes d’ammoniac vers les pays européens, qui n’en produisent pas assez pour être autosuffisants. L’ammoniac ne semble pas faire l’objet de sanctions européennes. Ce rideau de plomb est un facteur dans le conflit ukrainien. En juin 2023, les Russes ont accusé l’Ukraine de « saboter » un gazoduc d’ammoniac reliant la Russie au port d’Odessa.