Après avoir passé un an sans boxer, le Français Arsen Goulamirian a surclassé l’Australien Kane Watts, battu par KO à la 4e reprise, pour conserver son titre mondial WBA des lourds-légers.Pour le grand retour du noble art dans la salle parisienne de Bercy, treize ans après une dernière réunion avec Brahim Asloum à l’affiche, Arsen Goulamirian n’a pas raté le rendez-vous et assuré le spectacle, démontrant que son manque de compétition n’avait en rien altéré sa puissance et sa technique. L’ultime apparition sur un ring du Franco-Arménien de 32 ans remontait au 20 octobre 2018 et un succès sur l’Australien Marc Flanagan. Depuis, il avait dû ronger son frein, trois adversaires potentiels s’étant dérobés chacun son tour (Beibut Shumenov, Denis Lebedev, Yuri Kashinsky).
Promu au rang de «super-champion» par la WBA sans combattre après l’annonce subite de la retraite de Lebedev, Goulamirian ne voulait qu’une chose: pouvoir enfin lâcher ses coups et prouver que cette ceinture acquise sur tapis vert lui revenait de droit. En attendant des adversaires beaucoup plus prestigieux, Kane Watts (21 victoires, 4 défaites) était le faire-valoir idéal pour permettre au Français de briller et de se relancer. Agé de 37 ans, 11e au classement de la WBA et ne s’étant jamais produit hors de son pays, l’Australien n’a logiquement constitué qu’une formalité pour Goulamirian, toujours invaincu en 25 combats (dont 17 avant la limite). Sous les yeux du Premier ministre Edouard Philippe, grand amateur de boxe copieusement sifflé à son arrivée, Watts n’a opposé qu’une très pâle résistance en étant envoyé au tapis au 1er et 2e rounds avant de finir par céder à la 4e reprise après un terrible enchaînement au corps du Français.