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La question de l’avenir du site cannois constitue toujours, d’après FO, « une inquiétude réelle ».
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Il y a quelques semaines, l’Intersyndicale (FO et CFE CGC) est allée plaider sa cause à Paris auprès des ministères de la Recherche, de l’Economie et de la Défense.
« La branche espace d’Airbus s’en sort beaucoup mieux avec un niveau de profitabilité exigé trois fois moins important que pour Thales (détenu à 25,7% par l’État français). Deux industriels français qui sont sur le même secteur d’activité, c’est compliqué », analyse le représentant FO qui craint le mariage des branches espace de Thales et d’Airbus.
« On nous a fait comprendre que Thales devait faire des efforts pour se rapprocher d’Airbus afin de rationaliser l’activité spatiale », précise de son côté un représentant de la CFE CGC.
La crainte d’un mariage avec Airbus
En 2016, les deux directions ne s’étaient pas mises d’accord. Cette fois, en cas d’absorption, le site de Cannes serait sans doute le premier à être fragilisé par rapport à Toulouse.
« Or le site de Cannes a toute légitimité. Ce sera une décision politique de pérenniser ou pas. On attend avec optimisme et inquiétude la réunion ministérielle fin novembre sur les activités spatiales et la répartition des investissements », conclut le représentant CFE CGC.
La Ville en veille
La fermeture, un scénario catastrophe contre laquelle David Lisnard, maire de Cannes, se bat depuis longtemps, sollicitant le premier ministre Edouard Philippe au début de l’année.
« Il s’agit du premier employeur du département. C’est un enjeu économique, social mais aussi stratégique pour l’indépendance et la souveraineté de la France dans le domaine spatial », a notamment argué le maire qui a demandé des garanties sur les investissements effectués par la France.
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Depuis, le cabinet de David Lisnard se dit « en lien permanent avec les ministères concernés et le conseiller économie et industrie de Matignon ».
La Ville a investi depuis de nombreuses années pour favoriser les meilleures conditions de développement au site: modifications du pont-rail, travaux pour le passage d’un container, extension… pour une valeur de 16 millions d’euros.
la direction reste positive
Interrogée, la direction du site se montre positive. « La GAE [gestion active de l’emploi] en cours se déroule en coordination avec les partenaires sociaux. Pas de nouvelles mesures annoncées, des opportunités étant toujours en attente de décision à court terme de la part des clients », indique-t-elle.
« Il y a des signes que le marché est en train de repartir car les besoins des opérateurs sont en train de s’éclaircir. TAS a les solutions demandées par le marché des télécom actuel qui sont des satellites puissants et capacitifs avec spacebus NEO et ses charges utiles très haut débit, des satellites flexibles reconfigurables en orbite avec Space Inspire, sa nouvelle ligne de produit lancée en septembre dernier et de la complémentarité en orbite avec les constellations puisque leader mondial (constellations opérationnelles Globalstar, ORB, Iridium NEXT). »
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paroles de salariés
Sur le travail: « on a beaucoup moins de travail qu’avant. Il y a une nette diminution de la charge de travail ».
Sur le plan GAE: « ce n’est pas une gestion brutale mais basée sur le volontariat. Certains collègues sont partis vers TUS (Thales Under Water System) à Sophia, d’autres à Bordeaux, Toulouse, Bretagne… »
Sur la pérennité: « ce qui est anxiogène, c’est de ne pas connaître de plan clair de la boîte. Certaines fabrications ne se font plus à Cannes, comme la propulsion ou les matériaux carbone partis dans d’autres pays ».