Soupçonnée d’utiliser des fonds publics à des fins personnelles, Ségolène Royal nie en bloc – LaDepeche.fr

L’enquête, publiée hier, accuse l’ancienne ministre d’avoir profité des moyens mis à sa disposition par le ministère des Affaires étrangères pour gérer son agenda personnel. Elle bénéficie notamment de trois collaborateurs rémunérés par le Quai d’Orsay et de 100 000 euros de frais de mission par an, soit «trois fois plus» que Michel Rocard. Sont notamment cités les nombreux déplacements effectués par Ségolène Royal dans l’Hexagone en présence de ces deux collaborateurs, son assistance personnelle et son conseiller en communication, attachés à son cabinet d’ambassadrice, sur des événements «sans rapport apparent avec sa mission d’ambassadrice» (visite d’une usine en Poitou-Charentes, inauguration d’une aire de covoiturage dans l’Ain, conférences et dédicaces à Montpellier, Poitiers ou Rouen, etc). Le cabinet de l’ambassadrice serait aussi sollicité pour participer à la promotion des projets de sa fondation. Les déplacements en VTC de Ségolène Royal sont également sujets à questionnements au vu des montants importants.

Dans une enquête distincte, Radio France a examiné l’agenda de Mme Royal et assure qu’elle n’est jamais allée au Conseil de l’Arctique, principale instance de discussion du dossier dont elle a la charge, ni à d’autres rendez-vous d’envergure. Fin septembre, l’émission Quotidien avait déjà pointé ces absences que Ségolène Royal avait contestées, dénonçant des fake news.

Enfin une troisième enquête assure que la fondation de Mme Royal n’aurait «pour vocation que d’être un relais d’opinion», que ses financements demeurent opaques, et que ses projets sont inexistants ou effectués par d’autres fondations.

Face à cette charge, Ségolène Royal, pugnace, a vivement réagi.

«Tout est faux !», a-t-elle assuré sur RMC, dénonçant des «agressions» «calomnieuses et diffamatoires» de la part de Radio France et s’interrogeant sur le moment de ces révélations. «Au moment où, comme par hasard, j’apparais dans les sondages la mieux placée pour relever le défi de la gauche à la présidentielle Comme par hasard les attaques les agressions et les calomnies viennent en ce moment. C’est quand même étrange. Et au moment où je mène des combats très durs contre le lobby du glyphosate, des pesticides», décrypte-t-elle. Selon elle, le journaliste a inventé «ces cochonneries». «C’est dégueulasse, je ne me laisserai pas faire».

Alors qu’elle est soupçonnée de ne pas se rendre souvent aux réunions liées à sa fonction, elle assure s’être déplacée «11 fois aux réunions du Conseil de l’Arctique» en deux ans. «Je ne vais pas aux réunions si cela n’est pas utile, parce que ça coûte cher, parce qu’il y a un bilan carbone», a-t-elle précisé.

«Les activités bénévoles et associatives de mes proches ont lieu exclusivement sur leur temps libre. Pourquoi tant d’acharnement ? Je dérange encore ? Rien n’arrêtera mes actions et mes engagements écologiques. Que l’on me dénigre, j’ai l’habitude il paraît que ça fait de l’audience.Mais que l’on salisse les actions associatives et l’engagement écologique, non», indique

Ségolène Royal, qui envisageait hier de porter plainte.

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