Entre la place Saint-Pierre, le canal de Brienne et la Garonne, l’architecture contemporaine toute de brique rose de la nouvelle école d’économie de Toulouse tient la dragée haute aux quatre monuments historiques classés qui l’entourent. Un pari incontestablement réussi, mais au prix d’une douloureuse gestation.
Chargé de la maîtrise d’ouvrage du bâtiment, Bruno Sire, l’ancien président de l’université Toulouse 1 Capitole peut souffler. Passé par toutes les couleurs, au gré des nombreux problèmes qui ont émaillé la construction de ce bel édifice, il a pu savourer vendredi dernier la fin officielle du chantier avec les ouvriers et compagnons qui l’ont réalisé. « Beaucoup disaient que nous n’y arriverions pas, car il était trop difficile de construire dans un centre ancien classé et à cause de la complexité du montage financier et juridique. Mais nous avons fait la preuve que nous étions dignes de la confiance de notre ministère, confie-t-il. C’est la première fois qu’une université en France assure de façon pleine et entière le suivi d’un projet d’une telle envergure ».
Le budget initialement fixé à 37 millions d’euros monte à presque 50 millions. Un peu moins de 12 millions supplémentaires, sans compter les 6 millions de préjudice pour l’université du fait du retard pris sur d’autres programmes et de la perte des financements européens, limités dans le temps. Même si la faculté espère récupérer une partie de l’argent au terme des nombreuses procédures en cours au contentieux, l’addition est douloureuse. Mais aujourd’hui, après 10 ans d’investissement personnel Bruno Sire veut d’abord considérer le résultat. « Nous offrons à la ville et à l’équipe du prix Nobel d’économie, Jean Tirole, un bâtiment digne d’une capitale européenne de la connaissance et de l’innovation, plaide-t-il. Qui plus est sur un site chargé d’histoire ».
L’universitaire ne cache pas sa fierté d’avoir mené l’opération de A à Z, du montage financier au concours international d’architecte qui a choisi le cabinet Irlandais Grafton, en passant par les négociations avec les 15 entreprises qui ont été retenues pour le chantier. « J’ai suivi l’opération au jour le jour depuis le début, en travaillant de façon très étroite avec les architectes sur tous les choix de matériaux et d’agencement interne, et avec le Professeur Sabiani sur les nombreuses et complexes questions juridiques. Ça a été un travail passionnant », assure-t-il. Et désormais accompli.
Le bâtiment de la Toulouse School of Economics sera en pleine exploitation à partir du mois de Janvier, mais l’inauguration officielle est reportée au printemps à une date qui n’est pas encore fixée… sans doute courant juin. Composé de trois ailes organisées autour d’un escalier et d’une tour qui abrite les ascenseurs, il présente l’originalité de relier les 5ème et 6ème étages par une passerelle suspendue : « le cloître du ciel » qui forme une grande arche. Avec sans doute l’une des plus belles vues sur la ville et la Garonne. À découvrir.
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