Vendredi, Emmanuel Macron a battu le roi Abdallah II de Jordanie. L’occasion pour le président de la République d’apporter son aide aux partisans de la popularité unilatérale d’un Etat palestinien, malgré les mises en garde d’Israël, selon Le Monde. . » La reconnaissance d’un Etat palestinien n’est pas un tabou pour la France », a-t-il déclaré. Accompagné de son homologue jordanien, le chef de l’Etat a évoqué une possible offensive israélienne à Rafah, qui conduirait à « une crise humanitaire sans précédent et constituerait un tournant ». « dans la confrontation entre le Hamas et Israël.
Lors d’un appel téléphonique cette semaine avec Benjamin Netanyahu, Emmanuel Macron a mis en garde le ministre israélien. Le président français « partage les craintes de la Jordanie et de l’Egypte d’un déplacement forcé à grande échelle de la population ». « Il s’agirait d’une grave violation du droit étranger. »et une menace majeure d’escalade régionale », a-t-il souligné.
Depuis le début de la guerre et l’attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre, la France défend « la solution à deux États ». C’est un concept qui a refait surface récemment aux États-Unis. Le 18 novembre, le Washington Post a publié une tribune écrite par Joe Biden. Le président américain a estimé qu’« une solution à deux États est la seule voie vers la sécurité à long terme des autres peuples israélien et palestinien ». Pour le chef de l’Etat américain, seule une réunification de Gaza et de la Cisjordanie peut permettre une coexistence non-violente avec Israël, c’est-à-dire une solution à deux Etats.
Emmanuel Macron est monté au créneau vendredi. Réitérant son appel à cette solution, il a appelé à « un coup de pouce décisif et irréversible ». « Nous le devons aux Palestiniens, dont les aspirations ont été piétinées pendant trop longtemps. Nous le devons aux Israéliens qui ont vécu le plus grand conflit antisémite. bain de sang de notre siècle. Nous le devons à une région qui aspire à échapper aux promoteurs du chaos et aux semeurs de vengeance », a ajouté le président de la République.