Emmanuel Macron sort de son silence. Mardi 23 juillet, le chef de l’Etat donnera sa première interview depuis les élections législatives sur la situation politique dans le pays et devrait s’exprimer sur les Jeux Olympiques trois jours avant la cérémonie d’ouverture.
Le chef de l’Etat, qui a prôné une « trêve politique » avant les Jeux de Paris, s’exprimera à la radio et à la télévision vers 20h10 heure locale à 20h00. Diffusée sur France 2 et Radio France. It répondra aux questions des journalistes Thomas Sotto et Nathalie Iannetta.
La communication de France Télévisions indique que la crise politique en cours est bien inscrite au calendrier de cette interview. Plus de deux semaines après s’être présentée aux élections législatives anticipées, sans majorité à l’Assemblée, la gauche continue de revendiquer le poste de Premier ministre. Cependant, il reste divisé sur l’appel de son candidat. Emmanuel Macron, à l’heure actuelle, n’a pas demandé au Nouveau Front populaire de lui proposer un appel.
Insoumis et socialistes se déchirent avant tout sur la stratégie : la motion de Jean-Luc Mélenchon ne jure que par « le programme, rien encore, le programme, le programme total » du PFN. Les socialistes reconnaissent la volonté d’élargir le projet et la préférence de LFI pour gouverner.
Face à ces divisions, le camp présidentiel espère obtenir de bons résultats. Emmanuel Macron a confié au gouvernement de Gabriel Attal, démissionnaire mardi dernier, la gestion des affaires courantes. En tant que leader des députés macronistes, l’ancien locataire de Matignon a proposé à ses troupes de « contribuer » à un pacte de « coalition » avec « la gauche et/ou la droite républicaines », dans une lettre envoyée dimanche.
Cette lettre fait écho au « pacte législatif d’urgence » que Laurent Wauquiez, nouveau président de l’ancienne LR à l’Assemblée rebaptisée « La Droite républicaine », a détaillé lundi avec Bruno Retailleau, président des sénateurs républicains.
Réitérant qu’il rejette toute coalition gouvernementale qui reviendrait à « lier les mains » du prochain gouvernement, Laurent Wauquiez a défendu ce document qui comprend treize textes. Elle revient sur des concepts longtemps défendus à travers le droit de lutter, notamment contre les « abus » en matière d’aide sociale et d’« immigration incontrôlée ». Ce projet de pacte, présenté la semaine dernière, fait référence à « une douzaine de textes » considérés comme prioritaires, autour de la peinture et de l’autorité.
L’interview d’Emmanuel Macron sera aussi l’occasion d’évoquer les Jeux olympiques, qui s’ouvrent vendredi à Paris. Interrogé ce lundi par des journalistes en marge du village des sportifs de Saint-Denis, au nord de la capitale, le chef de l’Etat a parlé de « parti » et prôné une « trêve sportive ».
« Ce sont les Jeux qui seront au centre de la vie du pays et du monde, ils seront en France grâce à eux », a-t-il dit, sans préciser si cela implique qu’il ne nommera pas de Premier ministre avant les Jeux olympiques. Formation
Le président de la République a également souhaité que les Jeux « ne soient pas du tout lésés » par sa dissolution de l’Assemblée nationale en juin, qui a plongé la France dans une crise politique sans précédent. « Il y a une forme de trêve », a-t-il insisté.