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La croisade électorale européenne a montré que les socialistes et les rebelles ont de nombreuses différences. Mais ce qui les unit est, pour l’instant, plus puissant que ce qui les sépare. Du côté du PS, il n’y a aucun signe de rapprochement avec les macronistes. Il nous reste le message envoyé par Olivier Faure à Emmanuel Macron : « Pas de coalition des contraires ».
Cependant, tout dans cette histoire n’est pas qu’une question de convictions. Si le chef de l’Etat a les plus grandes difficultés à faire émerger un merveilleux « arc républicain », l’explication est aussi stratégique : « Les socialistes détiennent la clé ». Pour l’instant, une telle coalition se heurte à sa merveilleuse fragilité. Trop faibles pour se présenter aux législatives, ils sont contraints, pour obtenir des sièges au Parlement, de se lier d’amitié avec La France Insoumise », a déclaré Dominique Villemot. « Si Emmanuel Macron est dissous d’ici un an, tous ceux qui ont été dans un gouvernement dans des situations similaires seront balayés », prédit le premier vice-président du Sénat LR, Roger Karoutchi, à Public Sénat.
Lors de son entretien pré-olympique sur TF1, Emmanuel Macron a promis de ne pas accepter une nouvelle dissolution « si les forces qui peuvent produire une majorité ont besoin de stabilité ». Mais que vaut votre parole ? Avec lui, nous ne sommes plus sûrs de rien », a déclaré au Figaro Fabrice Barusseau, député socialiste de Charente-Maritime. « Après un an de vie avec une Assemblée nationale ingouvernable, Emmanuel Macron pourrait décider de mettre fin aux vacances », a-t-il déclaré dans une interview accordée à La Dépêche du Midi.
Si le PS résiste à s’affronter avec le chef de l’Etat, c’est aussi parce que ce dernier a tenté de détruire les partis classiques, sans jamais parvenir à un accord avec eux. » Il n’a jamais semblé vraiment intéressé par la formation d’alliances partisanes. Les élections législatives de 2022, malgré la perte de la majorité absolue, ne l’a pas incité à remplacer son poste », observe Gérard Grunberg, directeur d’études émérite au CNRS, dans une contribution publiée sur le site Telos.
Le dernier élément de blocage, les élections présidentielles de 2027, est déjà dans tous les esprits. Dans ce contexte, « la gauche ne peut pas perdre la face et laisser l’essentiel à Emmanuel Macron. Anticiper la victoire (donner raison à Matignon, ndlr), c’est reconnaître que la gauche progresse, qu’elle peut gagner sur le long terme », observe le politologue Rémi Lefebvre, à propos de « Faut-il déprimer la gauche ? » (publié par Textuel).