Affaire Carlos Ghosn : Des parlementaires souhaitent que l?ex-patron de Renault-Nissan soit rapatrié et jugé? – 20 Minutes

Carlos Ghosn devant le bureau de son avocat à Tokyo, le 12 mars 2019. Shuhei Yokoyama/AP/SIPA

Un peu plus dune vingtaine de parlementaires, majoritairement de droite et du centre, dont le nouveau président du parti Les Républicains Christian Jacob, plaident pour que Carlos Ghosn, accusé dabus de confiance aggravé et de fausses déclarations aux autorités pendant son mandat chez Nissan, soit rapatrié et jugé en France, dans une tribune publiée dimanche.

Lancien patron déchu de Renault-Nissan, qui a passé quelque 130 jours en détention à Tokyo après son arrestation le 19 novembre 2018, est soumis à un contrôle judiciaire très sévère au Japon quil ne peut quitter. « Nous demandons à lÉtat français de mettre tout en uvre afin que Carlos Ghosn soit rapatrié en France pour y être jugé dans le cadre dun procès équitable », écrivent ces parlementaires dans une tribune publiée dans Le Journal du dimanche.

Parmi les signataires figurent Christian Jacob, député de Seine-et-Marne et président de LR, Gérard Longuet, sénateur de la Meuse, Jean-Christophe Lagarde, député de Seine-Saint-Denis et président de lUDI, ainsi que Bruno Retailleau, sénateur de Vendée. Y figure également Anne Genetet, députée LREM des Français établis hors de France et seule représentante du parti présidentiel.

« Carlos Ghosn nest ni au-dessus des lois, ni redevable dune justice dexception, mais il a droit à la justice. Or, depuis le début de laffaire, les traités internationaux sur les droits de lHomme que le Japon, pays membre du G7 a ratifié, ont été violés à plusieurs reprises », pointent les signataires. Ces derniers dénoncent « la longueur et la brutalité » de la détention Carlos Ghosn, doublées dun « acharnement judiciaire évident dans un pays où laveu est au cur du système pénal et 99,4 % des inculpés sont condamnés ».

Selon eux, « il ne fait désormais plus de doute que ce qui se joue est avant tout lépisode dune guerre économique, qui vise, par tous les moyens, à se défaire de la tutelle française sur Nissan. En effet, la feuille de route de Carlos Ghosn avant son retrait des affaires était connue depuis le début de lannée 2018 : il sagissait de procéder à davantage dintégration entre les constructeurs, ce dont les Japonais ne voulaient pas ».

« La manière dont ce refus sest incarné a tout dune stratégie à la Gribouille puisque, au bout du compte, il ny aura eu dans cette affaire que des vaincus ainsi que lattestent la chute des résultats et la perte de valeur des deux entreprises de plusieurs milliards deuros », jugent les signataires.

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