Affaire Carlos Ghosn : des parlementaires souhaitent un retour et un procès en France – Le Monde

Carlos Ghosn (ici le 3 avril 2019 à Tokyo) est accusé dabus de confiance aggravé et de fausses déclarations aux autorités pendant son mandat chez Nissan. KAZUHIRO NOGI / AFP

« Acharnement judiciaire », « guerre économique » Les termes choisis sont forts et sans équivoque. Dans une tribune publiée dans le Journal du dimanche du 17 novembre, une trentaine de parlementaires, majoritairement de droite et du centre dont le nouveau président du parti Les Républicains (LR) Christian Jacob plaident pour que Carlos Ghosn, actuellement sous contrôle judiciaire au Japon, soit rapatrié en France.

« Nous demandons à lEtat français de mettre tout en uvre afin que Carlos Ghosn soit rapatrié en France pour y être jugé dans le cadre dun procès équitable », écrivent ces parlementaires.

Lire aussi Affaire Carlos Ghosn : le bureau et le domicile de Rachida Dati perquisitionnés

Parmi les signataires figurent Christian Jacob, député de Seine-et-Marne et président de LR, Gérard Longuet, sénateur de la Meuse, Jean-Christophe Lagarde, député de Seine-Saint-Denis et président de lUDI, ainsi que Bruno Retailleau, sénateur de Vendée. Y figure également Anne Genetet, députée LRM des Français établis hors de France et seule représentante du parti présidentiel.

« Carlos Ghosn nest ni au-dessus des lois, ni redevable dune justice dexception, mais il a droit à la justice. Or, depuis le début de laffaire, les traités internationaux sur les droits de lHomme que le Japon, pays membre du G7 a ratifié, ont été violés à plusieurs reprises », pointent les signataires.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi Les avocats de Carlos Ghosn dénoncent une « enquête extrêmement illégale »

Selon eux, « il ne fait désormais plus de doute que ce qui se joue est avant tout lépisode dune guerre économique, qui vise, par tous les moyens, à se défaire de la tutelle française sur Nissan. En effet, la feuille de route de Carlos Ghosn avant son retrait des affaires était connue depuis le début de lannée 2018 : il sagissait de procéder à davantage dintégration entre les constructeurs, ce dont les Japonais ne voulaient pas ».

Article réservé à nos abonnés Lire aussi Renault révoque son directeur général Thierry Bolloré

Carlos Ghosn a été arrêté le 19 novembre 2018 et a passé quelque 130 jours en détention à Tokyo, accusé dabus de confiance aggravé et de fausses déclarations aux autorités pendant son mandat chez Nissan. Il a ensuite été incarcéré à une nouvelle reprise pendant trois semaines, avant dêtre libéré sous caution le 25 avril et dêtre soumis depuis à un contrôle judiciaire très sévère au Japon quil ne peut quitter.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi Dans les coulisses de laffaire Ghosn

Contribuer

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *