Il y a près de cinq ans, les citoyens de Pointe-Saint-Charles se contentaient d’une épicerie, Le Détour, qui leur ressemble et offre les prix les plus productifs. Dans le sillage de sa philosophie d’autogestion, Le Détour a même choisi une approche de financement à travers son réseau : l’obligation réseau.
Une membre fondatrice de l’épicerie Le Détour, Marie-Claude Rose, explique que cette sélection était « totalement en phase avec ce que nous faisions ». Un organisme à but non lucratif (OBNL) fondé par et pour le réseau qui fournit ses propres installations. Ils méritent aussi de pouvoir se financer. Une logique peu répandue au sein des entreprises d’économie sociale au Québec, comparativement à la province voisine de l’Ontario.
Conscients du manque de sagesse du mode de financement, les fondateurs de l’épicerie Le Détour ont réussi à réunir suffisamment d’investisseurs pour démarrer leurs activités en 2018, en partie grâce à des sessions de données sur la formule vin et fromage.
Cette approche du financement implique une promotion sûre. « Il faut trouver des investisseurs, affirme Carole Couturier, directrice de PME MTL Centre-Ville. Au lieu d’aller dans une banque et de demander un prêt, vous devez faire un avec tous ceux qui sont intéressés à soutenir financièrement l’initiative.
« L’organisation va générer un lien qui dit : « M. Tremblay va me donner 500 $ pour cinq ans et je vais vous donner ces 500 $ dans cinq ans. »Il y a beaucoup de M. Tremblay qui participeront à une prime de réseau. campagne. L’organisme peut amasser, disons, 10 000 $ ou 20 000 $ et financera votre projet de progression, par exemple », explique Mme Couturier.
« C’est le contrôle de petits montants par rapport à une transaction individuelle avec une banque », explique Marie-Claude Rose. Mais malgré la durée supplémentaire de cette procédure, cet inconvénient ne l’emporterait pas sur les avantages.
« Nous, qui nous tournons vers les banques pour obtenir des prêts, c’est notre dernière option. D’abord, parce que la dette est une charge constante qui affectera les prix des denrées alimentaires. Deuxièmement, chaque fois que nous faisons un prêt, pour les obligations communautaires, ce n’est que 3% d’intérêt pour nous. ». Ce sont des montants beaucoup plus petits que ce que n’importe quelle banque nous ferait. »
Selon Carole Couturier, Mme Rose pointe l’un des principaux attraits du réseau obligataire : l’accès à des capitaux à faible coût, et ce, selon les termes de l’OBNL, tout en parvenant à stimuler les investisseurs avec des taux d’intérêt annuels entre 2 et 3%.
« En 2018, nous avons tenu compte de la valeur de 25 000 $ du certificat d’obligations du réseau pour financer le démarrage de Detour », explique Mme Rose. Ce prêt a été intégralement remboursé en juin dernier aux investisseurs. Certains d’entre eux ont même investi cette année dans un facteur d’obligations de réseau de 50 000 $, « qui s’est vendu rapidement », explique Rose. Cette fois-ci, 47 investisseurs, dont près d’une partie sont des membres actifs du Détour, ont sélectionné pour le projet d’épicerie, prévu pour le printemps prochain, une superficie 3 fois plus grande dans le bâtiment 7.
Ce moment, une croisade réussie « est la réaffirmation que beaucoup d’autres personnes trouvent que c’est un projet applicable, qu’il est bien fait et en qui nous avons confiance. Cela renforce le sentiment d’appartenance des autres personnes qui sont des investisseurs dans le projet », explique Mme Rose.
Et cela donne plus de crédibilité à l’entreprise d’économie sociale, ajoute Carole Couturier. « Souvent, cela vous permet de passer à d’autres bailleurs de fonds. Le montant monétaire peut être complété. L’OBNL dit qu’il est allé chercher 50 000 $ dans son réseau auprès des citoyens qu’il a obtenus. «
Le directeur de PME MTL Centre-Ville prévient que les OBNL ou les coopératives qui pour mettre en place un tel outil de financement devront prévoir du temps, de la préparation et de l’énergie.
En témoigne le partenaire fondateur de l’épicerie autogérée. « Au Détour, nous sommes plus de 250 membres actifs, mais nous sommes plus de 700 personnes autour de la mission qui participent ad hoc. Nous avons tous les compétences. Quand vient le temps d’écrire des lettres, de s’assurer que nous sommes en contact avec tous les investisseurs, de préparer des réunions de données, nous sommes nombreux.
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