La déforestation en Amazonie brésilienne bat tous les records, avec 9 500 km2 de forêt rayés de la carte d’ici 2022. Dans un maximum de cas, il s’agit de planter du soja pour servir de fourrage aux agriculteurs ou de faire paître des animaux de ferme qui abattent la forêt.
Après avoir testé plus de 12 000 transactions monétaires, les ONG accusent plusieurs banques Français d’encourager la déforestation en Amazonie brésilienne. Groupe Epargne (BPCE) et Société Générale : « BNP Paribas est la première banque à investir en Amazonie. Cela représente 773 millions de dollars pour cette année. C’est un investissement pour obtenir des avantages des acteurs qui produisent, dans ce cas, du bœuf et qui sont connus pour pratiquer la déforestation. »
Contactée via RFI, BNP assure avoir pris des engagements stricts vis-à-vis de l’environnement et que cette transformation des pratiques sur le terrain prend du temps.
Mais Jean-Philippe Foegle rappelle que la loi oblige désormais Français entreprises à être attentives à leurs activités à l’étranger : « Ce qui prévoit le devoir de vigilance et la loi contre le blanchiment d’argent, c’est que lorsque l’on soupçonne que l’acteur financier est impliqué dans des activités illicites, Vous allez devoir vous assurer de ne pas financer cet acteur. »
Par conséquent, Sherpa envisage d’intenter une action en justice pour forcer les banques à respecter leurs engagements.
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