Les premiers ministres François Legault et Justin Trudeau se sont entretenus à Djerba

DJERBA, Tunisie — François Legault croit avoir mis en place le prochain face-à-face prévu en décembre avec le premier ministre canadien Justin Trudeau.

Les deux hommes se sont rencontrés pendant une vingtaine de minutes samedi en marge du Sommet de la Francophonie à Djerba, en Tunisie.

Il s’agit de sa première assemblée depuis la réélection de M. Legault à la tête du gouvernement du Québec le 3 octobre dernier.

Ils ont discuté de la Français à Montréal, de l’accès anormal des immigrants sur le chemin Roxham et des transferts de compétences, a rapporté M. Legault.

Bien qu’il ait perçu une « ouverture » chez Trudeau, il admet n’avoir fait aucun profit.

« Écoutez, je n’ai pas besoin de me battre entre Québec et Ottawa. On va rester dans les affaires locales, dans les affaires locales », s’est-il défendu.

« J’ai bien mis la table », a-t-il dit. MM. Legault et Trudeau doivent tenir une assemblée en cours en décembre.

Projet de loi 96

La loi québécoise pour un plus grand escudo français, la loi 96, à l’honneur: M. Legault a dit l’avoir saluée devant les chefs d’État et l’avoir défendue en caucus avec Justin Trudeau.

Il est essentiel de noter que les médias qui accompagnaient M. Legault à Djerba étaient absolument marginalisés et n’avaient pas de séances plénières ou de réunions.

Lors d’une mêlée de presse samedi soir, M. Legault a déclaré qu’il était impliqué dans le déclin de Français à Montréal et a convenu avec d’autres dignitaires qu’il était obligatoire d’offrir l’offre virtuelle en Français.

« J’en ai parlé avec Emmanuel Macron de France, avec la Suisse, la Belgique ; (. . . ) C’est qu’ensemble, nous élargissons le contenu qui va être excitant pour les jeunes », a-t-il déclaré.

Mais les mesures prises par le Québec en matière de couverture linguistique et d’immigration ont eu mauvaise presse, à Toronto et à New York, a-t-il déclaré.

Selon lui, cela a le potentiel de nuire à la progression des affaires à l’étranger, à tel point qu’il évoque l’acquisition de publicités pour « remettre les pendules à l’heure ».

« J’ai mis un prix sur la réputation du Québec », a-t-il dit. Il s’avère qu’il y a une implication que le projet de loi 96 réduit l’ouverture. (. . . ) Aujourd’hui, avec les médias sociaux, avec la mondialisation, ça va partout. »

La veille, il avait déclaré aux journalistes qu’il ressentait le besoin d’«expliquer » son projet de loi 96 et ses politiques d’immigration, et de se rappeler que le Québec est un endroit « accueillant ».

Report de la rencontre avec le président tunisien

De plus, le Québec montre la même crainte qu’Ottawa face à la situation politique en Tunisie, qui s’éloigne de plus en plus de la démocratie.

M. Legault rencontrera samedi le président tunisien Kaïs Saïed, alors que du côté de Justin Trudeau, il a évidemment indiqué qu’il n’y avait aucun doute quant à la tenue d’une rencontre bilatérale.

Le Canada a besoin de « légitimer » ou d’accorder trop d’importance au président Saïed, car il est impliqué dans son régime à un mois des élections législatives, selon une source proche du gouvernement fédéral.

Ottawa a manœuvré les lieux pour vérifier que ce 18e Sommet de la Francophonie soit à nouveau reporté. Saïed a semblé y faire allusion dans son discours d’ouverture.

« Il y a eu des annonces à des moments compliqués, pour des raisons d’organiser ce sommet à distance par visioconférence, ou même pour certains de l’annuler pour l’organiser ailleurs.

« Mais notre volonté inébranlable, avec celle de nos amis, a finalement prévalu », a-t-il déclaré.

L’assemblée Legault-Saïed a néanmoins été reportée à dimanche, les réunions ayant été prolongées jusque tard samedi soir. Dimanche, le premier ministre Legault devrait également prendre la parole au Forum économique francophone.

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