Les astronautes japonais sur la Lune

Publié le 11 avril 2024

Le président américain Joe Biden est convaincu que deux astronautes japonais marcheront sur la lune et que l’un d’entre eux sera même le premier non-Américain à le faire. En collaboration avec Toyota, la société spatiale japonaise JAXA fournira un rover lunaire pressurisé.

Le 10 avril, lors d’une escale aux Etats-Unis par l’intermédiaire de plusieurs responsables japonais, dont le Premier ministre Kishida Fumio, les deux pays ont exprimé leur volonté de renforcer leur coopération, notamment dans le secteur spatial. Pour ces derniers, l’annonce symbolique maximale prend en compte le fait que le premier utilisateur non américain à marcher sur la Lune sera issu des rangs de la JAXA, l’agence spatiale japonaise.

L’annonce aurait pu surprendre compte tenu de l’importance de l’implication de l’Agence spatiale européenne (ESA) dans le programme Artemis pour retourner sur la Lune. Il fournit le module de service ESM (European Service Module), un outil indispensable. pour la sonde Orion de la NASA, ainsi que 2 modules (I-Hab et ESPRIT) pour la station Gateway de longue durée autour de la Lune. Il est à noter que la promesse faite au Japon ne vient pas de la NASA, mais de l’exécutif américain. La phrase clé, à savoir que « deux astronautes japonais s’enrôleront dans des missions américaines de longue durée : l’un d’eux sera le premier non-Américain à atterrir sur la lune » (min. 2 :50 dans la vidéo ci-dessous), a été prononcée par le président américain Joe Biden devant la Maison-Blanche en présence du Premier ministre japonais Kishida Fumio. Un cadre formel qui soutient le contexte géopolitique. En fait, le 10 avril, le Japon et les États-Unis ont montré leur volonté de coopérer. , qu’elles soient économiques, militaires ou scientifiques.

De gauche à droite : le ministre japonais Masahito Moriyama (à l’arrière), le président de la JAXA Hiroshi Yamakawa et l’administrateur de la NASA Bill Nelson se tiennent devant une version du croiseur lunaire le 9 avril au siège de l’agence à Washington, DC. © NASA/Bill Ingalls

La veille, le 9 avril, et dans la même localité (la capitale fédérale Washington, DC), au siège de la NASA, son administrateur Bill Nelson a signé un accord sur la fourniture par l’intermédiaire de la société spatiale japonaise JAXA d’un ambitieux rover pressurisé, le Lunar. Cruiser (voir ci-dessous). Accord signé par l’intermédiaire de Masahito Moriyama, ministre japonais de l’Éducation, de la Culture, des Sports, de la Science et de la Technologie en présence du président de la JAXA, Hiroshi Yamakawa. In de plus, le pays du Soleil Levant assumera le contrôle opérationnel (et donc les budgets obligatoires) du rover pour une génération de 10 ans. Cette contribution définitive au programme Artemis se concentre sur ce qui se passera à la surface de notre satellite végétal. Un extra de la Maison-Blanche a déclaré qu’« un citoyen japonais sera le premier astronaute non américain à atterrir sur la Lune dans le cadre d’une mission Artemis de longue durée, en supposant que les critères vitaux soient remplis. « Il est facile de voir que des mesures concrètes (pas encore spécifiées) devront être prises par le biais de la JAXA, et nous réfléchissons bien sûr aux progrès du rover lunaire.

Cependant, il y a une chose que ni les États-Unis ni le Japon n’ont maîtrisée dans leur objectif déclaré : le programme lunaire de la Chine. La Chine n’a pas caché sa préférence pour voir ses astronautes poser le pied sur le sol de Selene jusqu’en 2030, et certains spécialistes prédisent l’année 2029 en raison de ses perspectives symboliques fortes pour le pays, car ce sera l’année du 80e anniversaire de la République populaire. Les premiers pas de l’Amérique sur la Lune au 21e siècle sont officiellement prévus pour la fin de 2026 avec Artemis III. Cependant, il est toujours possible de le retarder compte tenu de la complexité de l’architecture des missions lunaires de la NASA et il n’y a aucune garantie pour le moment qu’un Japonais ou une Japonaise sera à bord d’Artemis III.

Initié par la NASA, Artemis réunit l’ESA, la JAXA, ainsi que l’Agence spatiale canadienne (ASC, qui propose un bras robotique) et récemment les Émirats arabes unis. Cependant, considérez l’aventure Terre-Lune et vice versa (module de service ESM) ainsi que le Gateway, c’est-à-dire l’infrastructure orbitale. Ainsi, 3 astronautes de l’ESA effectueront des missions à la station Gateway, c’est-à-dire en orbite lunaire sans remonter à la surface. De plus, certains des MES fournis par l’ESA sont en fait des accords échangés pour que l’Europe paie son pourcentage sur la Station spatiale internationale (ISS) et ne compte donc pas pour Artemis. La JAXA participe au Gateway Life Support System. At l’instant, l’ESA ne s’occupe pas des opérations de surface. de la lune. En revanche, le Lunar Cruiser, le rover pressurisé développé conjointement par Toyota et la JAXA, est une contribution directe à l’exploration de notre voisin céleste à sa surface.

Le rendu de la NASA de Gateway, la station de longue durée autour de la Lune du programme Artemis. © NASSE

Les panneaux solaires verticaux s’expliquent par le fait qu’ils rouleront dans les régions du pôle Sud de notre satellite naturel, là où le Soleil est proche de l’horizon. Le programme Artemis s’adresse principalement à ces espaces de la planète. Luna. Toyota ©

Il ne faut pas négliger les exigences techniques exigeantes de ce qui est en fait un habitat cellulaire sur notre satellite herbacé. D’une longueur de 6 m et d’un volume pressurisé de 7 m2, le vaisseau spatial japonais accueillera deux astronautes pour des périodes allant jusqu’à 30 jours. La mobilité offerte (et donc la possibilité d’atteindre des sites scientifiquement applicables) est censée être d’autant plus surprenante pour les rovers non pressurisés étudiés récemment dans le cadre de contrats de la NASA par l’intermédiaire de fabricants américains. Il y a donc complémentarité, pas opposition. De plus, la croisière lunaire devrait pouvoir fonctionner jusqu’à dix ans à des températures allant de -170°C à 120°C. Il s’agit d’un mode automatique en l’absence d’astronautes.

La vidéo de Toyota du Lunar Cruiser, un espace mobile qui réalisera les missions Artemis.

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