Aux États-unis, les femmes paient le prix fort de la crise économique liée à Covid-19

Depuis quelques semaines, de nombreux journaux font le même constat : si le chômage touche à peu près tout le monde, les femmes sont néanmoins les grandes perdantes de la récession.

En avril, le taux de chômage des femmes aux États-Unis a atteint 16,2 %, pour 13,5 % chez les hommes, indique le Wall Street Journal. De son côté, le site Internet de la chaîne de télévision CNBC explique même, chiffres officiels à l’appui, que les femmes comptent pour 55 % des nouveaux demandeurs d’emploi ces dernières semaines. Le nombre de femmes ayant perdu leur travail en avril est supérieur à celui des femmes ayant trouvé un emploi entre 2010 et 2020, poursuit le site.

Pour, dans de nombreux cas, très féminisée secteurs tels que l’éducation, les loisirs et l’hospitalité ont été les plus durement touchés par les mesures de distanciation sociale, » le quotidien conservateur explique.

“Les femmes s’en sortent d’habitude mieux que les hommes en période de crise économique. Pas cette fois”, relève encore le Wall Street Journal. Pendant la crise financière de 2008, les hommes s’étaient davantage retrouvés sur le carreau. Et pour cause, à l’époque, les pertes d’emplois étaient essentiellement concentrées dans la construction et le secteur manufacturier, précise Quartz.

Le Covid-19 a rebattu les cartes. Cette fois, les écoles et les crèches, qui emploient en majorité des femmes, ont fermé, poursuit le site d’information économique. De plus, les postes à temps partiel sont plus occupés par des femmes que par des hommes.

Un écart qui devrait encore accroître les inégalités entre les deux sexes, alors que “les femmes étaient déjà désavantagées avant la pandémie”, analyse CNN Business.

Les femmes ont plus souvent des emplois moins bien rémunérés que les hommes. À position professionnelle égale, elles gagnent souvent moins qu’eux et elles mettent plus longtemps à retrouver un travail après une période de chômage. “De plus, elles mettent moins d’argent de côté, notamment pour leur retraite”, pour toutes les raisons évoquées précédemment, précise la chaîne de télévision.

Dans ce contexte, la pauvreté devrait s’accroître encore dans la population féminine. Et notamment dans les communautés déjà fragilisées, comme le soulève le Washington Post : “Alors que les femmes de manière générale ont plus de chance que les hommes d’être au chômage, les femmes noires et hispaniques paient le prix le plus fort, avec des taux de chômage respectifs de 16,4 % et 20,2 %.”

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