La répression de la fraude a annoncé mardi qu’elle avait convoqué la plate-forme de location d’hébergement touristique meublé Abritel devant le tribunal judiciaire de Paris pour « pratique trompeuse ».
Les gestionnaires de la plate-forme, HomeAway France et EG Vacation Rentals Ireland Limited, sont accusés d’avoir induit leurs consommateurs en erreur au sujet des contrôles effectués via la plate-forme, ou « sur la portée des engagements de la plate-forme et le traitement des plaintes », a déclaré la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la prévention de la fraude (DGCCRF) dans un communiqué.
L’organisation a repris cette affaire « à la suite de plusieurs plaintes à ses locaux ou dans les médias de cas de consommateurs victimes de publicités frauduleuses » sur la plate-forme.
En mars, une action en justice a été engagée contre Abril par l’intermédiaire de 64 autres personnes qui se sont déclarées victimes de petites annonces frauduleuses sur le site, a révélé le journal Le Parisien, qui a critiqué l’entreprise pour ne pas avoir empêché la publication de ces annonces et pour ne pas l’avoir fait. Il a par la suite mis en position suffisamment de moyens de vérification.
La répression de la fraude a mené une enquête sur ce sujet en 2020 et 2021, dans laquelle elle » a mis en évidence une communication publicitaire louant les contrôles effectués, la fiabilité, la sécurité et les promesses d’utilisation de la plate-forme, en contradiction avec ses situations générales d’utilisation, quelle est en grande partie sa portée effective », a-t-il déclaré dans son communiqué.
Contacté, l’entreprise Abritel est surpris par cette cession, et assure qu’il a apporté des ajustements à son site pour « renforcer la communication avec le client et l’alerter davantage sur le désir d’utiliser l’outil de paiement effectué via la plate-forme, afin de réserver en toute sécurité en ligne ». Ainsi, les gestionnaires de plate-forme disent qu’ils ont « confiance » dans leur capacité à se protéger devant les tribunaux.