Dammann Frères, Croc’Frais, Parmentine… Dans les coulisses de sites agroalimentaires d’Eure-et-Loir

Publié le 12/11/2019 à 15h19

Découvrez les coulisses des portes ouvertes de quatre sites agroalimentaires à coeur ouvert. 

Joseph et son épouse Marlène sont des buveurs de café. Ces Drouais ont découvert, jeudi 7 novembre 2019, l’usine Dammann Frères de Dreux, lors d’une visite exclusive organisée dans le cadre de l’opération Découvrez ce que vous mangez proposée par l’Association nationale des industries alimentaires (ANIA). « On a beaucoup entendu parler de cette usine par des amis qui boivent du thé et qui vont se fournir au magasin d’usine de Dreux », confie Joseph. À l’issue de l’heure de visite, jeudi, le couple va peut-être se mettre au thé. Sept visites regroupant chacune une dizaine de personnes ont été organisées. Toutes complètes. L’usine de 32.000 m² installée dans la zone industrielle des Châtelets emploie 190 personnes. C’est l’un des fleurons de l’industrie agroalimentaire en Eure-et-Loir.

Et à voir la curiosité des visiteurs, on sent bien que les Euréliens sont fiers que Dammann se soit installé dans le département, en 2011. Sept personnes ont suivi les pas de Jean-Luc Devos, directeur général de Dammann. Charlotte sur la tête, surchaussures et blouse sur les épaules, ils ont découvert les différentes chaînes de production. Dans le premier entrepôt, les visiteurs du jour découvrent le stockage des emballages. Puis dans un second temps, le stockage des matières premières : les thés et infusions qui arrivent des différentes régions du monde.

« Ça sent bon », remarque un retraité, alors qu’il n’est pas encore arrivé dans la partie où est trié et nettoyé le thé, grâce à un tamis. 1.000 tonnes de thé sont produites chaque année ici. « Nous sommes obligés d’avoir un stock conséquent », détaille Jean-Luc Devos. « Par exemple pour fabriquer notre calendrier de l’avent, il y a 150 composants. S’il nous manque un seul élément, nous ne pouvons pas le produire. » Dans l’antre de l’usine, les visiteurs arrivent au cœur de la production, où le thé est assemblé, puis mis en boîte en métal ou en sachet. 120 millions de sachets sortent par an de l’usine.

« Les sachets sont actuellement en nylon, mais à partir de janvier ils seront totalement biodégradables, fabriqués à base d’amidon de maïs. » Au bout d’une heure, la petite troupe sort des chaînes de production pour rejoindre le premier étage de l’usine, où Emmanuel Jumeau-Lafond, expert et acheteur de thés et Aline, l’aromaticienne les attendent. « On vous a concocté quelques ateliers pour découvrir le thé de façon ludique », annonce Emmanuel Jumeau-Lafond. Dans des soucoupes différentes variétés de thés attendent les visiteurs. Ils doivent mettre des petits cartons qui les décrivent devant chaque thé. Ensuite, ils pourront déguster quelques recettes Dammann pour conclure cette visite privilégiée.

« Si nous avons souhaité nous associer à l’opération « Découvrez ce que vous mangez » en ouvrant les portes de notre domaine aux visiteurs, c’est parce que depuis trois ans, en marge de nos activités de sylviculture et de location de cabanes dans les arbres, nous produisons des terrines de chevreuil et de cerf ainsi que du miel », note Bertrand Monthuir, l’un des gérants du plus grand massif forestier privé d’Eure-et-Loir (1.250 hectares), situé aux portes du Perche. Au-delà de l’aspect gastronomique, Bertrand Monthuir en profite pour sensibiliser les visiteurs à son travail de préservation et de valorisation de ce patrimoine naturel, qui appartient à sa famille depuis 1937. « L’idée, ce n’est pas de nous justifier de ce que nous faisons, mais d’expliquer que ce que nous faisons a du sens, insiste-t-il. Aujourd’hui, on vit en plein paradoxe. Les gens veulent des meubles en bois mais ils ne veulent pas qu’on coupe des arbres… »

L’usine de production d’olives fraîches Croc Frais participait également à l’opération de l’Ania. Vendredi 8 novembre, à 11 heures, quatorze visiteurs (dont cinq de plus que prévu) se pressaient à l’entrée de l’usine de Mignières. Stéphane Varlet, directeur du site industriel, a d’abord présenté l’entreprise, qui s’étend sur 1,8 hectare, dont 3.000 m² dédiés à la production, mais aussi le groupe Olives & Co. Charlotte sur la tête, blouse et surchaussures aux pieds, les visiteurs ont parcouru l’ensemble de la chaîne de production d’olives aromatisées en barquettes, de la réception des matières premières jusqu’au conditionnement, en passant par la préparation des recettes.

Pour Stéphane Varlet, « l’industrie agroalimentaire est un peu l’oubliée de la communication autour de l’alimentation. Pourtant, nous sommes un secteur qui recrute. Avant, l’industrie était bien vue, aujourd’hui ce n’est plus le cas. Il ne faut pas oublier que 80 % des fournisseurs de la grande distribution sont des PME françaises bien implantées. »

Quatre groupes de personnes, soit près de 80 invités ont visité, samedi 9 novembre, les locaux de la société Parmentine à Voves. Elles ont pu découvrir les installations modernes et de haute technicité de ce centre de réception, de stockage et de conditionnement de pommes de terre. Implanté à Voves en 1997, ce nouveau centre a été inauguré en 2014. 70 personnes y sont employées et travaillent en 2×8, et même en 3×8 en pleine période de production. Elles viennent majoritairement du secteur vovéen. D’autres centres existent à proximité d’autres lieux de production comme à Pédenec (Côtes-d’Armor), à Cavaillon (Vaucluse) et Samazan (Lot-et-Garonne). Le siège de la société est à Fère-Champenoise dans la Marne, elle regroupe les productions de plus de 400 agriculteurs exploitant 3.500 hectares dont 250 agriculteurs et 2.300 hectares en Beauce. La capacité de conditionnement locale est de 300 tonnes par jour et, en fonction de la demande, elle est en moyenne de 200 tonnes durant une dizaine de mois chaque année. 

Les produits conditionnés sont essentiellement distribués en grandes surfaces. La capacité de stockage réfrigérée locale est de 90.000 tonnes. La gamme des produits est variée et adaptée selon les zones de production toutes reconnues pour la richesse de leurs terres. Les visiteurs se sont tous montrés intéressés et, fort de ce succès les responsables locaux envisagent de renouveler cette opération mettant en contact entrepreneurs et population. Claire Béguin, Marion Bérard et Philippe Dubois 

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