Emmanuel Macron est arrivé à Berlin vendredi 15 mars. Le chef de l’Etat rencontre Olaf Scholz pour apaiser les tensions en Europe. Après leurs échanges acerbes à l’issue de la convention d’aide à l’Ukraine qui s’est tenue à l’Elysée le 26 février, les dirigeants français et allemand s’autorisent une « longue communication qui expliquera les choses », a estimé vendredi l’influent magazine Der Spiegel. Le président polonais Donald Tusk pour un trilogue.
Jeudi, le président français a de nouveau été accusé jeudi d’avoir « soufflé les braises » de la guerre à travers les oppositions de droite et de gauche, après son interview télévisée sur TF1 et France 2. Le chef de l’Etat a affirmé que les Européens devront être en mesure de « répondre » à une « escalade » à travers la Russie, estimant qu’elle ne « s’arrêtera pas là » si elle gagne la guerre en Ukraine, mais confiant qu’ils ne prendront jamais « l’initiative » d’engager l’armée en soutien à cette puissance nucléaire.
« A-t-elle besoin de déclarer la guerre à la Russie ou d’occuper l’espace politique en pleine campagne électorale européenne ? »Eric Ciotti, le patron des Républicains, s’est interrogé. Trois mois avant l’élection, il a ajouté : « Soutenir l’Ukraine, oui. Attiser les braises d’un éventuel affrontement mondial à des fins électorales, non. De son côté, le chef des Insoumis, Jean-Luc Mélenchon, a mis en garde : « Si vous alimentez la guerre, vous finissez par la faire vous-même. Ceux qui ont besoin de paix, préparez-vous à la paix. Ce n’est pas le cas. « Macron l’a rassuré. En réalité, la France est isolée diplomatiquement », a déclaré Marine Tondelier, leader des écologistes.
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La rencontre avec Olaf Scholz intervient avant un sommet européen majeur à Bruxelles les 21 et 22 mars. Elle sera suivie d’une rencontre avec le Premier ministre polonais Donald Tusk. La participation de Varsovie est la bienvenue, a déclaré l’expert Nico Lange, chercheur associé à la Conférence de Munich sur la sécurité. Ancien président du Conseil européen, il a « l’habitude de conjuguer des intérêts contradictoires. Il est capable de résoudre les différends », a déclaré l’expert. Le ministre polonais des Affaires étrangères, Radoslaw Sikorski, s’est montré confiant : « Les tensions internes au sein de la coalition (allemande) et les tensions à l’étranger autour du chancelier Scholz provoquent de nouvelles actions », a-t-il déclaré dans une interview publiée jeudi dans le journal Ouest-France.
Le dirigeant allemand, qui craint une escalade du conflit, est critiqué par plusieurs de ses alliés et même au sein de sa majorité pour son refus de livrer des missiles Taurus à longue portée, car leur ajustement nécessiterait, selon lui, l’intervention des autorités allemandes. fantassins. Cela n’a pas à se produire avec les fantassins allemands ; en tant que chancelier, j’ai le devoir de sauver l’Allemagne de cette guerre », a-t-il déclaré mercredi au Bundestag. « La prudence ne peut pas être qualifiée de faiblesse, comme certains le font », a ajouté la chancelière. Olaf Scholz ne cesse de répéter que l’Allemagne est le premier contributeur européen en termes absolus d’aide financière et militaire à Kiev, loin devant la France.
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La technique des élections européennes interfère avec la stratégie des dirigeants allemands et français, attentifs à leur opinion publique. Olaf Scholz, qui perd du poids dans les sondages, est « sous pression » de la part de son Parti social-démocrate, selon Nico Lange. Selon un récent sondage, une majorité d’Allemands s’opposent à la fourniture de missiles Taurus. Le camp d’Emmanuel Macron, quant à lui, concentre sa croisade pour les élections européennes sur l’Ukraine, accusant l’extrême droite, favorite des élections, de positions pro-Kremlin.
Ces divergences surviennent à un moment où les forces russes progressent dans l’est de l’Ukraine, en partie en raison de la baisse de l’aide occidentale. Le président russe Vladimir Poutine se dirige vers un autre titre, confiant de remporter un autre mandat de six ans lors d’une élection présidentielle sans opposition. L’Ukraine a appelé jeudi le radiodiffuseur étranger à rejeter le résultat, qualifiant l’élection de « farce ».
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