L’Etat va financer les formations des salariés en chômage partiel, ce qui n’était pas possible jusqu’à présent, selon le ministère du Travail, qui veut que « les entreprises continuent à investir dans les compétences » même en période de confinement. L’aide à la formation du Fonds national de l’Emploi (« FNE-Formation ») va être adaptée et pourra potentiellement être demandée par les entreprises pour « tous les salariés en activité partielle », sauf les contrats d’apprentissage et de professionnalisation, indique-t-on au ministère.
L’Etat prendra à charge « 100% des coûts pédagogiques » des actions réalisées dans le cadre du plan de développement des compétences, précise le ministère sur son site.Seront éligibles « toutes les formations » réalisées sur le temps de travail, ainsi que les actions de VAE (validation des acquis de l’expérience) et de bilans de compétences, sauf les formations obligatoires.
Il peut s’agir « d’un titre ou diplôme à finalité professionnelle inscrit au répertoire national des certifications professionnelles, d’une qualification reconnue dans les classifications d’une convention collective nationale de branche ou d’un certificat de qualification professionnelle ».
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Ces formations devront évidemment être compatibles avec le respect des règles de confinement. Ce dispositif sera mis en place à partir du 14 avril via une convention simplifiée entre l’entreprise (ou son opérateur de compétences) et les directions régionales du Travail.
En temps normal, le FNE-Formation est un dispositif de co-financement mobilisé en priorité pour les entreprises de moins de 250 salariés et au bénéfice des actions visant « les salariés les plus exposés à la perte de leur emploi » et ceux « de faible niveau de qualification par rapport aux besoins du marché du travail sur leur bassin d’emploi ».