Renault envisagerait de fermer quatre usines en France, dont Alpine à Dieppe

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Dieppe, Choisy-le-Roi, les Fonderies de Bretagne et, plus tard, Flins : selon « Le Canard enchaîné », qui parait mercredi 20 mai 2020, le constructeur automobile Renault envisagerait de fermer ces quatre sites de production français, dans le cadre d’un vaste plan d’économies que la marque au losange doit préciser le 29 mai, après l’avoir annoncé en février dernier. La direction de Renault ainsi que le ministère de l’Économie n’ont pas souhaité faire de commentaire pour le moment.

L’État français, premier actionnaire de Renault avec 15 % du capital, prévoit de garantir un prêt bancaire d’environ 5 milliards d’euros pour le constructeur. Mais cette aide n’impliquerait pas de renoncer à des suppressions d’emplois. « Il y a des discussions. Rien n’est figé », a confié à l’Agence France-Presse une source proche du dossier, sous le couvert de l’anonymat.

Dès février, la direction avait évoqué la possibilité de fermer des sites en France et à l’étranger lors de la présentation des résultats annuels. « Nous n’avons aucun tabou et nous n’excluons rien », avait déclaré la directrice générale par intérim, Clotilde Delbos. Contactés par l’AFP, la CFDT et la CGT ont indiqué n’avoir « pas d’informations précises » sur le plan d’économies. Fabien Gâche, délégué syndical central CGT, a précisé que son syndicat devait être reçu mardi prochain par la direction.

L’usine de Dieppe compte 386 salariés et assemble le modèle sportif Alpine A110, un coupé sportif aux ambitions haut de gamme très peu vendu. La cadence de production avait été réduite à 7 véhicules par jour en début d’année.

L’usine de Flins-sur-Seine (Yvelines) fabrique les citadines Zoe (électrique) et Nissan Micra. Elle a assemblé 160 000 véhicules en 2019 et compte actuellement 2 600 salariés. Le site produisait aussi jusqu’à l’an dernier l’ancienne version de la Renault Clio, désormais entièrement délocalisée en Turquie.

L’usine de Choisy-le-Roi (Val-de-Marne) emploie 263 personnes dans la réparation de moteurs et boîtes de vitesses utilisés comme pièces de réemploi.

Enfin, la fonderie de Bretagne à Caudan (Morbihan), produit des pièces en fonte pour moteurs, châssis et boîtes de vitesses, avec 385 salariés.

En difficulté avant même la crise du coronavirus qui a provoqué un effondrement du marché automobile, Renault avait enregistré l’an dernier ses premières pertes en dix ans. Le constructeur a vu début avril sa notation financière abaissée au rang d’investissement spéculatif par Standard & Poor’s.

L’épidémie de Coronavirus: Le Paris-Normandie éditorial du personnel reste mobilisé.

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