Lyon. Accident sur l’A7, situation catastrophique dans la vallée chimique

La merveilleuse angoisse provoquée, mercredi 18 et jeudi 19 mai, par le disulfure de carbone, un produit volatil, volatil et inflammable, rejeté par un camion en hauteur de Chasse-sur-Rhône, nous a amenés à nous interroger sur la survenue d’un accident, beaucoup plus dramatique, compte tenu de « l’effet domino ».

Si notre situation reste fictive, elle s’appuie néanmoins sur la littérature commerciale des coups du sort qui se sont produits sur la planète depuis le début du XXe siècle. Bien que les processus aient évolué, « un coup du sort de type Feyzin en 1966 ne peut pas être répété à l’identique » – le fait est que l’industrie du risque lâche n’existe pas. Ainsi, la rupture lâche d’un isoconteneur de chlore, un tournant supposé de la destination de référence pour l’usine Arkema de Pierre-Bénite, a une très faible probabilité de se produire. À moins qu’un autre coup du sort, en amont, ne vienne le provoquer. C’est le fameux « effet domino ».

C’est exactement ce que nous avons fait, selon l’expérience de Patrick Lagadec, directeur de l’Ecole Polytechnique de Paris et l’un des plus grands spécialistes mondiaux de la gestion de crise, selon laquelle les marques sont préparées à des scénarios apparents et préprogrammés encore aujourd’hui, l’imprévu est conforme à la norme. Et nous ne savons pas nécessairement comment réagir à cet événement imprévu. La crise de Fukushima en est le meilleur exemple : si vous aviez envisagé la spéculation d’un tsunami, après un tremblement de terre (ou pas), une perte générale d’électricité pendant plusieurs jours ne l’aurait pas été.

Simulation

Jeudi 20 décembre 2012 – alors que tous les « oracles » attendent la fin de la Coupe du Monde pour le lendemain – l’explosion d’un camion en propylène sur l’autoroute A7 provoque une série de conséquences catastrophiques, auxquelles s’ajoute la rupture d’un dépôt de plusieurs tonnes de chlore, un gaz incroyablement toxique. Les détonations de l’explosion se font entendre à plus de 80 kilomètres de là. Les 33 hectares de l’usine chimique sont presque emportés par la vague surprise. Au nord, les vents dispersent une couleur verdâtre toxique. Nuage jaune sur les 2e, 5e, 7e et 8e arrondissements de Lyon, jusqu’aux portes de Bellecour. Des milliers de personnes ont été évacuées, 4 900 blessées et 296 mortes. C’est la plus grande crise commerciale que la France ait connue depuis AZF, 11 ans plus tôt. , le 21 septembre 2001.

 

 

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