Emmanuel Macron reformule son discours sur l’Ukraine

Anita Hausser, journaliste, chroniqueuse pour The Atlantic, propose à ses lecteurs de découvrir les coulisses de la politique étrangère et française. Parmi ses publications, on peut citer Sarkozy, itinéraire d’une ambition (Editions l’Archipel, 2003). Il a également réalisé les documentaires Femme députée, un homme comme les autres?(2014) et Bruno Le Maire, L’Affranchi (2015).

L’entraînement s’annonçait difficile : il devait rectifier le scénario (il devra encore le faire), rectifier le scénario, après sa déclaration sans effusion de sang sur l’éventuel envoi de troupes françaises en Ukraine. Cette fois-ci, Emmanuel Macron s’était visiblement préparé, selon lui, à la « maîtrise de soi » dont il a fait preuve lors de l’interview : il s’est prêté à elle avec une patience rarement égalée dans un échange avec des journalistes, et avec toutes les précautions de langage obligatoires. Je suis chargé d’évoquer cette possibilité » (envoyer des troupes au sol), a-t-il dit. « Nous ne savons pas si nous allons le faire. Nous ne sommes pas dans ce scénario pour le moment mais nous n’excluons pas cette option pour le moment », tout en assurant que « nous ne mènerons jamais d’offensive, nous ne prendrons jamais l’initiative ». Pour lui, Vladimir Poutine est un adversaire et non un « ennemi ». Nuances.

Emmanuel Macron s’exprimait alors que le Parlement avait déjà voté en faveur de l’accord bilatéral avec l’Ukraine, qui comprend une offre supplémentaire de 3 milliards d’euros d’aide. Il a également critiqué ceux qui se sont abstenus de voter à l’Assemblée mardi dernier. S’abstenir ou voter contre, ce n’est pas avoir besoin de paix, c’est décider de la défaite », a-t-il déclaré, pointant naturellement du doigt le Rassemblement national, mais aussi certains des républicains qui ont refusé de voter en Ukraine mardi dernier.

Les faits sont là, la Russie continue son avance en Ukraine, et « aujourd’hui, pour avoir la paix en Ukraine, il ne faudra pas être faible, et donc il faudra regarder le scénario avec lucidité et il faudra, avec détermination, volonté, courage, de dire que nous sommes en mesure d’utiliser les moyens pour atteindre notre objectif, qui est que la Russie ne gagne pas. . . La paix n’est pas la capitulation de l’Ukraine », affirme-t-il, ajoutant qu' »il est impératif de continuer à aider l’Ukraine », car « qui pensez-vous que Poutine l’en empêcherait là-bas ? » En ce sens, Emmanuel Macron rappelle qu’« il y a deux ans, nous disions : nous n’enverrons jamais de missiles, nous l’avons fait ». La seule chose qu’il regrette : « Nous mettons trop de limites à notre vocabulaire.  » Ces moments sont déjà arrivés pour lui. Mais Emmanuel Macron a pris sur lui de préciser : « Nous ne sommes pas dans l’escalade. Nous ne sommes pas en guerre avec la Russie, mais nous ne devons pas laisser c’est gagner », arguant que nous sommes dans une position qui subit les conséquences de cette guerre avec l’augmentation de la valeur du gaz et les cyberattaques qui se multiplient, c’est-à-dire le contraire. aux hôpitaux. Enfin et surtout, « si nous évitons d’aider l’Ukraine, l’Ukraine n’a aucune chance de gagner ». D’où son appel à un « commencement », affirmant en même temps que « la France est une force de paix ». Pour faire connaître son message auprès d’un plus grand nombre d’audiences, Emmanuel Macron a publié dans la soirée une vidéo sur ce sujet sur le réseau « X ». Il lui faudra aujourd’hui convaincre l’Allemagne et affronter ceux qui l’accusent de « peur terroriste », comme Jean-Luc Mélenchon, ou encore d’électoralisme, comme Eric Ciotti, qui l’accuse d’« éteindre les braises d’un éventuel affrontement mondial sur la question du Brexit ». élections. » fins », en référence aux élections européennes de juin. . .

Anita Hausser, journaliste, chroniqueuse pour The Atlantic, propose à ses lecteurs de découvrir les coulisses de la politique étrangère et française. Parmi ses publications, on peut citer Sarkozy, itinéraire d’une ambition (Editions l’Archipel, 2003). Il a également réalisé les documentaires Femme députée, un homme comme les autres ?(2014) et Bruno Le Maire, L’Affranchi (2015).

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