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Jeux Olympiques de Paris 2024
Alors que les conflits extérieurs se multiplient, « nous faisons tout pour parvenir à une trêve olympique », a déclaré Emmanuel Macron lundi matin sur BFMTV. Cent jours avant le début des Jeux olympiques de Paris 2024, le président de la République d’Ukraine confondrait cette ambition avec la situation en Ukraine, au Moyen-Orient et au Soudan. Mais comme les JO sont aussi « un moment diplomatique de paix », le chef de l’Etat n’a pas besoin de baisser les bras et envisage d’obtenir l’aide de son homologue chinois, qui en 2022, « avait également cette même tâche à faire lors des Jeux olympiques d’hiver que la Chine a accueillis ». Mais qu’est-ce que la Trêve olympique ?Ont-ils eu une bonne réputation dans l’histoire ?
Le Comité international olympique fait remonter la première « trêve olympique », ou « ekecheiria » en grec, au IXe siècle av. J. -C. On dit qu’il a été signé entre 3 rois : Iphitos d’Élis, Cléosthène de Pise et Lycurgue de Sparte en prévision des Jeux d’Olympie. Peu à peu, d’autres cités grecques signèrent ce traité, qui identifiait l’immunité du sanctuaire d’Olympie et de la région d’Élis. En cette période de trêve, les athlètes, les artistes et les pèlerins peuvent participer ou assister aux Jeux olympiques en toute sécurité. Jeux, avant de retourner dans leurs pays respectifs.
La Trêve sacrée a été proclamée et annoncée par les « Spondophoroi », citoyens d’Elis qui ont voyagé de village en village pour transmettre le message. Il s’avère que les trêves ont été respectées, car la population d’Olympie n’a jamais construit de murs pour se protéger, contrairement à toutes les autres villes grecques, peut-on lire dans une note du Comité international olympique (CIO) à ce sujet.
En 1991, lorsque l’ONU a interdit aux athlètes de l’ex-Yougoslavie de participer à des compétitions étrangères et, par conséquent, aux Jeux de Barcelone, le CIO a voulu réactiver cette trêve afin de « préserver, dans la mesure du possible, les intérêts des athlètes et du sport en général et d’apporter une contribution à la recherche de réponses diplomatiques et non violentes aux conflits qui affligent le monde ». Depuis 1993, un an et deux ans (un an avant les deux éditions des Jeux Olympiques), l’Assemblée générale des Nations Unies a suivi une solution intitulée « Construire un monde plus grand et non violent par le jeu et l’idéal olympique ».
« Il s’agit d’une culture naturelle inventée par le Comité international olympique (CIO) pendant la guerre de Bosnie, dans la mesure où l’ekecheiria grecque n’est rien d’autre qu’une autorisation donnée aux pèlerins, ainsi qu’aux athlètes, de se déplacer entre les lignes des armées ennemies », explique Patrick Clastres, historien du sport et professeur à l’Université de Lausanne. dans une tribune du Monde. « Les compétitions antiques n’ont jamais abouti à une suspension des hostilités, et encore moins à la paix, qui est un concept inventé seulement au IVe siècle », dit-il.
En amont des Jeux de Paris 2024, la solution en faveur d’une trêve olympique a été suivie le 21 novembre 2023 (par 118 voix pour, aucune contre et deux abstentions, Russie et Syrie). , cette année-là, la Russie en a décidé autrement, jugeant « inacceptable » l’absence dans le texte d’une référence aux « principes d’accès équivalent et non politisé » aux compétitions sportives. La solution appelait les États membres à pratiquer une ère de paix à partir du septième jour avant le début des Jeux Olympiques de Paris (26 juillet au 11 août 2024) et jusqu’au septième jour après la fin des Jeux Paralympiques (28 août au 8 septembre), c’est-à-dire Du 19 juillet au 15 septembre.
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La Russie, qui a signé une pause pour cet été, a déjà été accusée récemment de ne pas avoir respecté la trêve olympique. Le CIO considère l’invasion de l’Ukraine par la Russie en février 2022 comme une violation de la trêve olympique similaire aux Jeux olympiques d’hiver de 2022 à Pékin. D’autant que la solution du 2 décembre 2021 en faveur d’une trêve olympique pour ces jeux avait fait l’objet d’un consensus entre les 193 pays membres de l’ONU, dont la Russie.
Avant cela, la Russie avait également rompu la trêve olympique à plusieurs reprises, ajoutant en 2014 les Jeux de Sotchi. . . Face à une révolution pro-occidentale en Ukraine, le pays a annexé la péninsule de Crimée et mené une révolte séparatiste armée pro-russe dans l’est de l’Ukraine. En 2008, la Russie et la Géorgie se sont rencontrées aux Jeux olympiques de Pékin dans les régions séparatistes pro-russes d’Ossétie du Sud et d’Abkhazie. Toujours en 2008, des accusations ont également été portées contre la Chine. Le Dalaï Lama a déclaré aux parlementaires français que Pékin avait rompu la Trêve olympique en poursuivant la répression au Tibet.
En 2004, à la veille de l’ouverture des Jeux olympiques d’Athènes, les États-Unis ont indiqué que les fantassins américains qui avaient combattu en Irak ces derniers temps ne respecteraient pas la trêve qui oblige tous les pays en conflit à pratiquer un cessez-le-feu classique aux Jeux olympiques, qu’ils avaient signé aux Nations Unies l’année précédente.
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