Dernière Mine Arnaud employé congédié

Le projet de Mine Arnaud à Sept-Îles est plus que jamais au point mort. L’actionnaire principal du projet, Investissement Québec, a mis un terme au contrat du dernier employé de la compagnie.

Le directeur du développement, Najib Boutia, n’est plus à l’emploi de Mine Arnaud depuis la mi-avril, a appris TVA Nouvelles.

Dans un courriel, la directrice Médias et Affaires gouvernementales d’Investissement Québec, Isabelle Fontaine, a indiqué que la décision a été prise «compte tenu des circonstances exceptionnelles qui affectent l’économie mondiale, et qui limitent considérablement les occasions de présenter le projet à des partenaires stratégiques potentiels lors de divers événements nationaux et internationaux pertinents».

Les citoyens du Canton Arnaud, où le projet a été effectuée, n’ont pas été surpris par le départ de la dernière employé.

«Ça fait 50 ans que je suis au canton Arnaud. Ce n’est pas d’aujourd’hui qu’on entend parler de la Mine Arnaud. lls ont bûché sur nos terrains ça fait longtemps. Ça fait au-dessus de 40 ans qu’on en entend parler, mais il n’y a rien. On laisse passer, on ne se fie pas sur eux autres», a confié Denise Rodgers, qui habite à moins de 500 mètres du site du projet.

Les démarches des cinq dernières années d’Investissement Québec pour trouver un partenaire qui aurait permis de démarrer le projet ont été vaines. L’organisme public est l’actionnaire majoritaire du projet, avec Yara International. Le projet, qui a divisé la population de Sept-Îles au début des années 2010, aurait créé 300 emplois permanents et 1000 emplois pendant sa construction. Luc Dion, membre du regroupement Citoyens pour Mine Arnaud, croit toujours aux chances de voir le projet se réaliser.

« On voyait une opportunité. Cette opportunité n’est peut-être pas là présentement. Mais on parle quand même de 300 emplois bien rémunérés et de mettre en évidence une ressource naturelle de chez nous», a-t-il fait valoir.

Luc Dion voit le projet comme un moteur de diversification économique de la région de Sept-Îles. Il croit que ce gisement d’apatite, qui est utilisé comme fertilisant, pourrait contribuer à développer l’agriculture au Québec.

«On a des produits de grandes qualités au Québec, que ce soit ici ou au Saguenay, qui pourraient permettre d’alimenter nos agriculteurs en engrais, en fertilisant. Je pense que ça va être revisité comme projet sous l’angle de l’indépendance alimentaire», a-t-il fait le souhait.

Mais le temps commence à presser, le certificat d’autorisation émis en 2015 par le gouvernement du Québec exige la mise en exploitation commerciale du gisement d’apatite au plus tard le 18 février 2025.

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