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Le Sénégal face à une crise
La France dans le viseur du Premier ministre sénégalais. Ousmane Sonko a attaqué jeudi 16 mai l’attitude de Paris face à la répression des manifestations sous le gouvernement de l’ancien président Macky Sall, accusant la présidence Macron d’avoir incité à la « persécution ».
« Pendant toute la période de persécution incroyablement violente contre tout un mouvement politique, qui a conduit et causé la mort de plus de 60 personnes, des milliers de blessés, plus de 1 000 prisonniers politiques, on n’a jamais entendu le gouvernement français dénoncer ce qui s’est passé au Sénégal », a déploré Ousmane Sonko lors d’un discours sur les relations avec l’Europe devant des universitaires à Dakar. Il a accusé l’Union européenne du même silence.
Le Premier ministre sénégalais a accusé Emmanuel Macron d’avoir accueilli et « félicité » son homologue sénégalais « au pire » moment de la répression. « C’est une incitation à la répression, une incitation à la persécution et à l’exécution de Sénégalais qui n’ont commis aucun autre crime. »Cela explique le silence approbateur face à la répression sanglante du régime du président Macky Sall, opposé à notre parti.
Le nouveau Premier ministre sénégalais, qui participe à une convention avec le leader de La France Insoumise, Jean-Luc Mélenchon, est sous pression pour s’exprimer en tant que leader de la composante Pastef et non en tant que chef du gouvernement. Entre 2021 et l’élection présidentielle de 2024, Ousmane Sonko et Pastef ont été les protagonistes d’un bras de fer intense avec le gouvernement en place. Le Premier ministre a été emprisonné pendant plusieurs mois et empêché de se présenter aux élections auxquelles il était considéré comme l’un des favoris. Bassirou a été remplacé par Diomaye Faye, qui a gagné de loin au premier tour face au candidat désigné par Macky Sall.
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Ousmane Sonko a également dénoncé la « néo-colonisation » qui, selon lui, s’applique dans les relations entre l’Europe et l’Afrique. « On y croyait presque quand le président Macron a rejeté la nouvelle doctrine africaine de l’Elysée, cette nouvelle doctrine qui était censée constituer le rejet de toute politique aux régimes autoritaires et corrompus », a-t-il déclaré. « Ce n’est pas ce qui s’est passé au Sénégal. »
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