Les problèmes rencontrés par Oscaro commencent à se régler. Le site de vente de pièces détachées automobiles a connu un accident en 2018 et cela a provoqué des problèmes de trésorerie à l’entreprise. Le remboursement d’acheteurs qui retournaient leurs commandes n’était pas assuré. La revue « En contact », spécialiste de la relation client, s’en est émue. Du coup, des rumeurs ont couru sur une possible faillite. L’hypothèse est devenue en juillet la première occurrence d’une recherche au nom d’Oscaro sur Google. Les consommateurs ont pris peur, ce qui a fait plonger le chiffre d’affaires.
PHE, qui en possédait déjà 5 %, a pris, au total, 82,5 % du capital. Pierre-Noël Luiggi en a conservé 17,5 %, ainsi que la marque Oscaro dont il exploite, à travers son holding personnel Indenoi, une déclinaison dans les panneaux solaires, Oscaro Power.
Le rapprochement obéit à une logique, rappelle Stéphane Antiglio, président de PHE et ancien dirigeant d’Autodistribution. « Oscaro se fournit à 40 % chez Autodis, dont il représente 5 % des ventes ». Le grossiste réalise 1,9 milliard d’euros de chiffre d’affaires. L’activité d’Oscaro vise les 300 millions. Le site détient toujours la moitié du commerce en ligne de son secteur en France. Il tire profit des mécaniciens de son centre d’appel qui assurent la bonne pièce aux clients.
« Notre taux de retour est redescendu à moins de 5 % », se réjouit Jan Löning, qui annonce l’équilibre des comptes d’Oscaro. « Nous sommes prêts à attaquer de nouveaux pays européens ». Ce développement débutera par l’Espagne, L’Italie et le Benelux. « PHE y a des activités. Cela permettra la prise en compte des particularités des pays ».
Oscaro fait office de vitrine numérique du holding qui est soutenu par Bain Capital. Le fonds d’investissement a tenté en vain l’introduction en Bourse de son actif automobile. Il souhaite le vendre. Selon les informations de « Capital Finance », la revue propriété des « Echos », un mandat a été donné à la banque Rothschild. La vitrine se devait d’être réparée.
Philippe Bertrand
Video Smart Player invented by Digiteka
Tous droits réservés – Les Echos 2019