La ministre de la Transition écologique Elisabeth Borne a confirmé le projet d’un “Technocentre” consacré aux déchets métalliques sur le site de la centrale nucléaire Fessenheim, dont le réacteur n°1 doit être arrêté dans la nuit de vendredi à samedi, un projet qui se fera même sans soutien Allemand.
“Nous avons (…) réaffirmé la volonté de l’Etat de créer à Fessenheim un centre d’excellence du démantèlement nucléaire, s’appuyant sur un +Technocentre+ pour le recyclage des matériaux métalliques”, a indiqué la ministre lors d’une conférence de presse à Colmar, après une rencontre avec des élus locaux.
« Cela sera rendu possible par l’adaptation du cadre réglementaire qui permettra le développement de déchets à très faible activité radioactive. Aujourd’hui, nous avons annoncé ce changement de réglementation, » at-elle ajouté.
Début janvier, à l’Assemblée nationale, Mme Borne avait émis des doutes sur la volonté des autorités allemandes pour ce projet “qui supposerait pour (elles) de déplacer des déchets nucléaires au-delà de la frontière”.
“Évidemment les Allemands qui sont partie prenante du projet de reconversion du territoire (de Fessenheim) sont les bienvenus si on veut créer un centre d’excellence européen”, mais le projet de “Technocentre” se fera avec ou sans eux, a-t-elle insisté vendredi.
Mme Borne a par ailleurs annoncé la désignation d’un “commissaire à la reconversion du territoire de Fessenheim”, chargé “de l’animation sur le terrain aux côtés des acteurs locaux – des collectivités, conseils régional et départemental – de l’ensemble des actions de reconversion”.
Un délégué interministériel à l’avenir du territoire de Fessenheim, David Coste, avait déjà été désigné en mars 2018.
Un “comité interministériel dédié au suivi de la reconversion économique du territoire de Fessenheim” a également été créé et se réunira “d’ici fin mars”, a-t-elle ajouté, alors que l’arrêt de la centrale, qui emploie actuellement 850 salariés, risque de priver les collectivités de 14 millions d’euros de recettes fiscales.
Enfin, Mme Borne a annoncé la création d’une “offre spécifique dédiée” de l’organisme public Business France afin de “valoriser les atouts du territoire et attirer des investisseurs étrangers”.
“Fessenheim restera une terre d’excellence portée par l’innovation, par des industries de pointe et par l’économie de la transition écologique”, a promis Mme Borne.
Le réacteur n°1 de la plus vieille centrale de France doit être mis à l’arrêt à 02h00 samedi, toute première étape d’un démantèlement qui se poursuivra au moins jusqu’en 2040. Le numéro deux suivra le 30 juin.
Vous êtres libres de republier gratuitement cet article en ligne ou sur papier. Nous vous demandons de suivre ces principes de base.
S’il vous plaît, n’éditez pas l’article, assurez vous que vous mentionnez l’auteur, son établissement, et précisez que cet article a été publié par Le Monde de l’Energie.
Copier le code dans votre CMS
Appuyez sur Ctrl-C pour copier
La ministre de la Transition écologique Elisabeth Borne a confirmé le projet d’un “Technocentre” consacré aux déchets métalliques sur le site de la centrale nucléaire Fessenheim, dont le réacteur n°1 doit être arrêté dans la nuit de vendredi à samedi, un projet qui se fera même sans soutien Allemand.
“Nous avons (…) réaffirmé la volonté de l’Etat de créer à Fessenheim un centre d’excellence du démantèlement nucléaire, s’appuyant sur un +Technocentre+ pour le recyclage des matériaux métalliques”, a indiqué la ministre lors d’une conférence de presse à Colmar, après une rencontre avec des élus locaux.
« Cela sera rendu possible par l’adaptation du cadre réglementaire qui permettra le développement de déchets à très faible activité radioactive. Aujourd’hui, nous avons annoncé ce changement de réglementation, » at-elle ajouté.
Début janvier, à l’Assemblée nationale, Mme Borne avait émis des doutes sur la volonté des autorités allemandes pour ce projet “qui supposerait pour (elles) de déplacer des déchets nucléaires au-delà de la frontière”.
“Évidemment les Allemands qui sont partie prenante du projet de reconversion du territoire (de Fessenheim) sont les bienvenus si on veut créer un centre d’excellence européen”, mais le projet de “Technocentre” se fera avec ou sans eux, a-t-elle insisté vendredi.
Mme Borne a par ailleurs annoncé la désignation d’un “commissaire à la reconversion du territoire de Fessenheim”, chargé “de l’animation sur le terrain aux côtés des acteurs locaux – des collectivités, conseils régional et départemental – de l’ensemble des actions de reconversion”.
Un délégué interministériel à l’avenir du territoire de Fessenheim, David Coste, avait déjà été désigné en mars 2018.
Un “comité interministériel dédié au suivi de la reconversion économique du territoire de Fessenheim” a également été créé et se réunira “d’ici fin mars”, a-t-elle ajouté, alors que l’arrêt de la centrale, qui emploie actuellement 850 salariés, risque de priver les collectivités de 14 millions d’euros de recettes fiscales.
Enfin, Mme Borne a annoncé la création d’une “offre spécifique dédiée” de l’organisme public Business France afin de “valoriser les atouts du territoire et attirer des investisseurs étrangers”.
“Fessenheim restera une terre d’excellence portée par l’innovation, par des industries de pointe et par l’économie de la transition écologique”, a promis Mme Borne.
Le réacteur n°1 de la plus vieille centrale de France doit être mis à l’arrêt à 02h00 samedi, toute première étape d’un démantèlement qui se poursuivra au moins jusqu’en 2040. Le numéro deux suivra le 30 juin.