Plan d’économies chez Renault : « C’est une véritable hérésie », lâche le maire PCF de Choisy-le-Roi

« Nous serons extrêmement mobilisés si la situation vient se confirmer parce que je considère que c’est une véritable hérésie », a réagi mercredi 20 mai sur franceinfo Didier Guillaume, maire PCF de Choisy-le-Roi (Val-de-Marne), alors qu’un plan d’économies doit être présenté le 29 mai chez Renault, à cause de la crise du coronavirus. Selon Le Canard Enchaîné, quatre sites sont menacés, Flins, Dieppe, Choisy-le-Roi et les Fonderies de Bretagne de Caudan.

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Didier Guillaume « s’étonne » que le site de Choisy-le-Roi puisse être « ciblé ». Il rappelle que « l’usine s’est inscrite, depuis un certain temps, dans une démarche d’économie circulaire, une démarche hyper vertueuse, à l’impact limité sur l’environnement, qui est un modèle aujourd’hui dans cette démarche ». Il précise que, dans cette usine, « des moteurs usagés rentrent par ses portes et ressortent complètement neufs et hyper opérationnels ». Selon lui, « les 263 familles » des salariés de l’usine, « ne comprendraient pas » la fermeture du site.

Didier Guillaume évoque des difficultés « sur l’ensemble des lieux » sous la menace d’une fermeture, « pour la situation économique des familles, les conséquences pour les commerces de proximité et les conséquences pour les sous-traitants de Renault ». Le maire de Choisy-le-Roi comprend d’autant moins « qu’il y a un prêt de plus de cinq milliards » garanti par l’Etat.

Le Premier ministre a assuré mercredi au Sénat que l’Etat était « extrêmement attentif » à la situation de Renault et serait « extrêmement attaché, voire intransigeant, à la préservation des sites en France ». Didier Guillaume estime qu’Edouard Philippe « parle surtout du site de Flins ». Il craint que « les trois autres usines qui ont des effectifs peu importants » par rapport à Flins, pâtissent de l’engagement affiché par le Premier ministre. « S’il y a une démarche de délocalisation, ça veut dire pour les salariés de Dieppe, de Codan (Fonderies de Bretagne) ou de Choisy, d’aller en regroupements à Flins ». « C’est une forte inquiétude », ajoute le maire de Choisy-le-Roi.

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