Terrain de golf Meadowbrook: victoire pour la Ville de Montréal

OTTAWA | La Cour suprême du Canada a refusé d’entendre jeudi la cause d’un promoteur de terrain de golf de l’arrondissement de Lachine qui a intenté un recours contre la Ville de Montréal en alléguant qu’il a été victime d’une expropriation déguisée. 

La compagnie Meadowbrook Groupe Pacific avait acquis en 2006 pour 3 millions $ un site utilisé comme terrain de golf public afin d’y faire un développement immobilier d’environ 1500 unités résidentielles. Elle s’est ensuite tournée vers la Ville pour présenter son projet. 

Le terrain est situé à la jonction de la ville de Côte-Saint-Luc, la ville de Montréal-Ouest et l’arrondissement Lachine de la ville de Montréal, en plus d’être bordé par deux chemins de fer et des gares de triage, dont celle du Canadien Pacifique (CP). 

Après évaluation, la Ville n’a pas donné son feu vert, expliquant qu’elle ne considérait pas comme une priorité le développement de ce terrain, entre autres parce que les infrastructures pour réaliser le projet étaient trop coûteuses. 

«La difficulté majeure provient du fait que le terrain est pratiquement enclavé et qu’il est nécessaire de prévoir des sorties, notamment pour les véhicules d’urgence», peut-on lire dans un document de Cour. 

Un autre projet a été rejeté parce que jugé non conforme à la réglementation. 

Le développeur a ensuite décidé de poursuivre la Ville pour les dommages de quelque 44 millions de dollars, tiré déguisée de l’expropriation et de la perte de profits sur les bâtiments et sur la vente de la terre.

Et la Cour supérieure et la Cour d’appel ne se sont pas rangées du côté des arguments du promoteur, qui s’est finalement tourné vers le plus haut tribunal au pays. 

Le jeudi, il n’a pas envie d’entendre l’affaire et, comme c’est le cas, n’a pas à justifier sa décision.

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