Le prince Andrew à Harrogate en Grande-Bratagne le 11 juillet 2019. Andrew McCaren/LNP/REX/SIPA
Embourbé dans une polémique sans fin sur laffaire Epstein et répudié par nombre dentreprises et universités avec lesquelles il collaborait,
le prince Andrew a annoncé, ce mercredi, « mettre fin à ses engagements publics ».
Le duc dYork est sur le devant de la scène depuis une interview télévisée sur ses relations avec le financier américain Jeffrey Epstein, qui était accusé davoir exploité sexuellement des jeunes filles mineures des années durant et sest suicidé en prison.
« Une permission » accordée par la reine Elizabeth II
Le prince sest vu notamment reprocher de ne pas avoir pris ses distances avec lui, et de ne pas avoir exprimé dempathie pour les victimes présumées. « Il est devenu clair pour moi ces derniers jours que les circonstances de mes liens passés avec
Jeffrey Epstein sont devenues une perturbation majeure du travail de ma famille et du (mien) », a expliqué le prince dans un communiqué.
« En conséquence, jai demandé à Sa Majesté si je pouvais me retirer de mes engagements publics dans un avenir proche », a ajouté le prince, précisant que la reine lui avait « donné sa permission ». Le second fils de la reine Elizabeth II a dit mercredi « continuer de regretter sans équivoque (son) association malavisée avec Jeffrey Epstein » et « compatir profondément avec toutes les personnes affectées » par laffaire. Il se dit « bien sûr » prêt à coopérer à lenquête.
Lors de son interview, le duc dYork, 59 ans, sétait contenté de contester les accusations dune femme recrutée par Epstein qui affirme avoir été forcée davoir des relations sexuelles avec lui alors quelle était mineure.
Depuis la diffusion, les critiques et les défections sétaient multipliées, plongeant la famille royale dans ce que certains médias nont pas hésité à appeler « une seconde Annus Horribilis », selon une expression dElizabeth II. La reine avait utilisé ce terme en 1992 pour qualifier lannée qui avait vu ses deux fils se séparer de leurs épouses respectives, sa fille Anne divorcer et le château de Windsor, résidence royale, brûler.
Le prince Andrew remercié par ses entreprises partenaires
Trois universités australiennes, la Bond University de Queensland et les universités Murdoch et RMIT de Melbourne, ont aussi annoncé mettre un terme à leur collaboration avec « Pitch@Palace », entre autres. Une litanie dautres institutions, dont la banque Barclays ou le géant pharmaceutique AstraZeneca, avaient aussi dit envisager de couper les ponts avec le prince. Luniversité métropolitaine de Londres a dit quelle pourrait lui retirer son titre de parrain et des étudiants de celle de Huddersfield (nord de lAngleterre) ont voté une motion contre lui, estimant quil est « tout à fait impropre à les représenter » en tant que parrain.