Avec le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche, l’intérêt pour la stérilisation explose chez les jeunes Américains qui craignent une interdiction totale de l’avortement aux États-Unis.
En Nouvelle-Angleterre, où l’interruption de grossesse est légale jusqu’à 24 semaines de gestation, la Planned Parenthood Federation of America signale une augmentation de 368% des visites de vasectomie depuis les élections de novembre.
L’organisme a aussi constaté une «hausse spectaculaire» des recherches sur la ligature des trompes de Fallope sur son site web.
En Californie, en Pennsylvanie, en Floride et à New York, d’autres jeunes ont également déclaré au Washington Post qu’ils envisageaient la stérilisation en raison des implications potentiellement dramatiques d’une grossesse non planifiée dans les années à venir.
L’intérêt pour les solutions à la stérilisation permanente devrait continuer de croître si les restrictions à l’avortement s’étendent davantage à travers le pays, estiment les experts.
Actuellement, 20 États interdisent ou restreignent particulièrement l’avortement aux États-Unis.
En 2022, la Cour suprême des États-Unis a renversé l’arrêt Roe c. Wade, qui garantissait depuis près d’un demi-siècle le droit à l’avortement à l’échelle du pays.
Cette résolution eut l’effet de surprise de plusieurs Américains.
Entre le mois de mai et d’août 2022, les vasectomies ont augmenté de 95% chez les hommes et les stérilisations tubaires ont bondi de 70% chez les femmes, selon une étude publiée ce mois-ci dans la revue Health Affairs.
Au printemps dernier, le JAMA Health Forum a également signalé une augmentation des procédures de contraception permanente chez les personnes âgées de 18 à 30 ans.
Deux ans après l’annulation de l’arrêt Roe c. Wade, des milliers d’Américains vivant dans des régions des États-Unis où l’avortement est strictement interdit choisissent de fuir ces États, selon une nouvelle étude.
Les 13 États interdisant strictement l’avortement, de l’Alabama à la Virginie-Occidentale, ont perdu collectivement 36 000 résidents par trimestre depuis 2022, révèle une analyse des économistes du Georgia Institute of Technology et du College of Wooster publiée ce mois-ci par le National Bureau of Economic Research.
Les jeunes de moins de 30 ans quitteraient ces États à un rythme plus élevé que les familles, selon les analystes.
− Avec les informations du Washington Post et de CBS News