Malgré plus d’un an de guerre en Ukraine et le poids des sanctions étrangères, l’économie russe résiste. Selon les prévisions révisées du FMI publiées mardi, le PIB de la Russie devrait augmenter jusqu’à 0,7% en 2023, 0,8% pour l’Union européenne et 1,6% pour les États-Unis.
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En effet, le pays a particulièrement augmenté ses dépenses publiques, terminant l’année 2022 avec un déficit de 2,2% du PIB, malgré les importantes recettes fiscales liées à ses ventes d’hydrocarbures, dans un contexte d’augmentation générale. prix de l’énergie.
Le déficit devrait encore augmenter en 2023, le FMI s’attendant à ce qu’il atteigne 6,2 %. C’est « très important, selon les normes russes », a déclaré un porte-parole du Fonds monétaire international. « L’excédent du compte existant devrait se réduire à 3,6% du PIB, contre 10,3% en 2022, avec une situation industrielle beaucoup plus faible et des volumes d’énergie en baisse », a indiqué la même source.
Par ailleurs, à long terme, la surprise de la guerre est évidente, confie Pierre-Olivier Gourinchas : « D’ici 2027, nous prévoyons que l’économie russe sera 7 % plus petite qu’elle ne l’était. Nous méritons de vivre sans guerre. L’effet cumulé entre 2022 et 2024 est donc fort.
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Pour rappel, les précédentes prévisions d’octobre prévoyaient une récession de 2,3% du PIB russe cette année. Ils ont toutefois été révisés en janvier. Le FMI s’attendait alors à une légère expansion de 0,3%. Par le passé, le FMI avait déjà annoncé une forte contraction du PIB russe en 2022, avec une baisse de 6% l’an dernier, avant de revenir sur ses estimations.
Pour l’année 2023, la situation économique de Moscou est donc réévaluée à la hausse. En revanche, le Fonds monétaire international est plus sceptique pour l’année suivante : il parie sur une hausse de 1,3% du PIB, contre +2,3% annoncé en janvier. Moscou talonnerait alors l’Union européenne (+1,4%) et ferait même mieux que Washington (+1,1%) en 2024.
Les chiffres d’expansion de la Russie pour 2023 semblent être une mauvaise nouvelle pour les pays occidentaux, qui ont prolongé une batterie de sanctions ces derniers mois. Depuis le 24 février, l’Union européenne a imposé dix séries de sanctions à la Russie. Les mesures comprenaient des frappes sur les principales exportations de pétrole de la Russie, l’exclusion de ses banques de la formule de lettre mondiale Swift et des attaques contre le président Vladimir Poutine et son entourage.
Lors du dernier paquet de sanctions imposées par l’UE à Moscou en février, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a indiqué que les mesures cibleraient également, « pour la première fois », les opérateurs iraniens, « y compris liés aux Gardiens de la révolution ». – organisation paramilitaire de la République islamique d’Iran qui rend compte au chef de l’État iranien.
Devant le Parlement européen à Strasbourg, von der Leyen a expliqué ces mesures : « Nous proposons (. . . ) des restrictions sur des dizaines de pièces électroniques utilisées dans les systèmes d’armes russes, comme les drones, les missiles, les hélicoptères » Et de préciser, justifier l’inclusion de Les opérateurs iraniens à propos des sanctions : « Mais il existe également de nombreux drones de fabrication iranienne que la Russie utilise sur les champs de bataille ukrainiens. Ces drones iraniens tuent des civils ukrainiens. »
Ces mesures, qui couvrent 11 milliards d’euros d’industrie, révèlent encore des divergences au sein des Vingt-Sept. La Pologne va bloquer ce nouvel accord pendant deux jours parce qu’elle le juge trop mou.
(Avec AFP)
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