L’économie britannique n’est toujours pas en bonne forme. La dette nette du secteur public s’élève à 2 567,2 millions de livres sterling et est provisoirement estimée à 100,1 % du PIB fin mai, a annoncé l’Office des statistiques nationales (ONS) dans son rapport mensuel publié mercredi 21 juin. Le ratio dette/PIB dépassait cent pour cent en mars 1961.
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L’institut de la statistique rappelle que « pendant la pandémie de coronavirus, les premières estimations provisoires indiquaient » que ce ratio avait dépassé les 100%, « avant d’être révisé à la baisse », lorsque de nouvelles connaissances ont montré un PIB plus puissant que prévu initialement. au Royaume-Uni, il a atteint 20 milliards de livres sterling en mai, soit près du double du nombre de l’année précédente. Il est affecté par des subventions énergétiques coûteuses et des augmentations des avantages et des coûts de personnel, a déclaré l’ONS.
Le gouvernement britannique aide les familles à faire face à la hausse des coûts de l’énergie à la suite de la guerre en Ukraine, qui contribue à alimenter l’inflation. La hausse des coûts pour les clients s’accroche au Royaume-Uni plus qu’ailleurs. Elle est à l’origine d’un lourd tribut de la crise que connaît le pays. L’augmentation globale des coûts n’a pas diminué en mai comme les analystes l’avaient prévu. Il est resté à 8,7% sur un an, comme l’a également annoncé mercredi l’ONS. C’est toujours celle des pays du G7. Ce chiffre rend la Banque d’Angleterre presque certaine de relever ses taux d’intérêt lors de sa réunion prévue jeudi.
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Malgré ce contexte morose, le Royaume-Uni sera sauvé de la récession cette année, selon le Fonds monétaire international, après en être déjà sorti en 2022. L’établissement table sur une croissance du PIB britannique de 0,4% pour l’ensemble de 2023, alors qu’il prévoit une baisse de 0,3% dans ses projections publiées en avril.
Cependant, le Royaume-Uni est l’un des pays les plus endettés. La dette publique culmine à environ 150 % du PIB en Italie et à environ 123 % au Portugal, 113 % en Espagne et 110 % en France. Seule l’Allemagne s’en sort mieux avec sa dette. de 66,4% du PIB. C’est en tout cas au-dessus de l’objectif fixé par Bruxelles dans son Pacte européen de stabilité et de croissance, fixé à 60% du PIB. Suspendue en raison de la pandémie de Covid-19, cette règle et d’autres, seront réactivées fin 2023.
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Dans les pays émergents et émergents, les dettes sont encore bien plus élevées que celles de l’Europe. Parmi ceux qui ont le PIB le plus élevé en 2021 figurent le Venezuela (240,5%), le Soudan (181,9%), l’Érythrée (176,2%), le Liban (150,6%), le Cap-Vert (142,3%), le Suriname (125,7%) et les Maldives (124,8%), selon les chiffres du Fonds monétaire international (FMI) cités dans un programme des Nations unies pour le développement (PNUD) publié en février. Ce dernier précise que 52 pays (dont l’Ethiopie, le Ghana, le Pakistan, le Sri Lanka, la Tunisie et la Zambie) sont surendettés, voire en danger de défaut. Et près d’une partie d’entre eux consacrent 20 % de leur budget au paiement des intérêts de leur dette.
(Avec l’AFP)
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Par latribune. fr
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