22 victimes dans la tuerie en Nouvelle-Écosse

La pire tuerie de l’histoire du Canada a finalement fait 22 victimes, tandis que le suspect a bel et bien été abattu par la police, a annoncé la Gendarmerie royale du Canada (GRC) mardi après-midi.  

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Après deux jours d’enquête éparpillés sur 16 scènes de crimes, incluant des bâtiments incendiés dans lesquels les enquêteurs continuaient de trouver des victimes, la GRC a pu s’avancer sur un nouveau bilan crève-cœur.  

«Nous croyons qu’il y a 23 victimes, incluant une personne de 17 ans. Toutes les victimes sont des adultes, tant des hommes que des femmes», a indiqué la GRC dans un communiqué. La police a éventuellement précisé aux médias locaux qu’elle compte le suspect parmi les «victimes» de la tuerie.  

De plus, un nombre non précisé de citoyens ont été blessés au cours de la tuerie.  

Par ailleurs, la police a confirmé que le seul suspect dans cette affaire, un denturologiste de 51 ans, a bel et bien été abattu lorsqu’il a été rattrapé sur le site d’une station-service Irving à Enfield, au nord d’Halifax, après une cavale meurtrière d’une douzaine d’heures.  

La Police avait initialement annoncé dimanche que le suspect avait été arrêté, avant d’admettre qu’il était mort dans un échange de coups de feu, sans donner davantage de détails.

 

 

Le suspect a amorcé sa cavale en incendiant sa propre maison à Portapique, tard samedi soir. Il a ensuite mis le feu à au moins cinq bâtiments et voitures de son quartier, avant de faire feu sur les gens qui sortaient de leurs demeures en panique. Plusieurs résidents ont aussi entendu au moins une explosion, alors que des bâtiments ont été rasés et des voitures incendiées.  

Le suspect connaissait apparemment plusieurs de ses victimes, habitant lui-même Portapique et étant denturologiste. «Certaines des victimes étaient connues et étaient ciblées, tandis que d’autres n’étaient pas connues du suspect», a précisé la GRC.  

Des victimes ont été retrouvées à Portapique, à Wentworth, à Debert et à Shubenacadie/Milford  

Après coup, le suspect a pris la fuite en se déguisant en agent de police de la GRC, au volant d’un véhicule ressemblant en tout point à une autopatrouille de la police fédérale. La police a confirmé que son uniforme était authentique, sans préciser sa provenance.  

Il a alors continué de semer la terreur, notamment sur Hunter Road. Selon le «Globe and Mail», le suspect aurait stoppé une voiture sur une route de campagne en se faisant passer pour un officier, avant de tuer les occupants du véhicule à bout portant.  

À ce moment, selon le parcours détaillé en direct par la GRC, le suspect aurait abandonné sa fausse voiture de police pour un VUS Chevrolet.  

C’est dans ce véhicule qu’il a été intercepté et qu’il a été abattu par la GRC à Enfield, à 11 h 40, heure locale.  

La GRC n’a pas fait de commentaires sur les raisons qui auraient poussé le soupçonne d’aller sur la course, en disant seulement que la chose est en cours d’étude.

La police fédérale a déclaré que l’homme avait pas d’antécédents criminels.

Selon le «Globe and Mail», le suspect a été décrit comme un passionné de la police, lui qui en collectionnait plusieurs souvenirs et plus de retaper à l’occasion des voitures de patrouilles. Nathan Staples, une source du quotidien torontois, a précisé que le suspect était «obsédé» par la police, tandis que sa demeure de Portapique était un «sanctuaire» en hommage à la GRC. Il ne travaillait toutefois pas pour la GRC.  

Il faut remonter aux événements de l’École Polytechnique pour trouver un bilan aussi meurtrier. En effet, la fusillade qui s’est déroulée dans l’université montréalaise en 1989 avait fait 14 morts et 14 blessés.  

La GRC compte une victime parmi ses rangs, l’agente Heidi Stevenson qui détenait 23 ans d’expérience dans son domaine. Un autre policier, l’agent Chad Morrison, a été blessé, mais ce dernier a reçu son congé d’hôpital dès lundi. Il a été accueilli chez lui en véritable héros, avec de nombreux Néo-Écossais qui se sont réunis en bordure de route dans une haie d’honneur improvisée pour l’applaudir à son arrivée.  

En raison de l’étendue de la cavale meurtrière qui s’est abattue sur la Nouvelle-Écosse en fin de semaine, l’armée canadienne a déployé des troupes en soutien à la Gendarmerie royale du Canada.  

Des tentes, des génératrices et de l’éclairage fournis par l’armée serviront aux policiers qui tentent comprendre ce qui s’est passé sur les 16 scènes de crime, a rapporté le réseau Global.  

Des véhicules de l’armée ont été déjà vu dans Portapique mardi après-midi.

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