Comme chaque année, le défilé du 14 juillet s’est déroulé à Paris. Cependant, ce dimanche, les fantassins de la fête nationale n’ont pas pris la piste des Champs-Elysées. À l’occasion des Jeux Olympiques, le défilé militaire classique a été déplacé sur l’avenue Foch. France 2 a diffusé les photographies de ce rite à la mécanique consolidée. Lors d’une occasion aussi bien tenue, chaque geste compte. Mais parfois, un imprévu indéniable peut paralyser l’ensemble de l’appareil. C’est ce qui s’est passé en fin de matinée.
La fête nationale vers 10 heures. Comme la culture l’exige, le défilé de la place Charles de Gaulle Étoile. La trajectoire a ensuite été légèrement modifiée, rendant le défilé « raccourci d’un tiers », comme l’a expliqué Christophe Abad, gouverneur de l’armée de Paris, sur la page en ligne du ministère des Armées. Vers 11h30, les ailes des premiers avions ont commencé à se détacher dans le ciel, suivant l’axe sur lequel ils s’étaient entraînés la semaine dernière, à 240 mètres au-dessus du sol. « Ils volent à 540 kilomètres par heure, donc cela nécessite une coordination au millimètre et à la seconde », a déclaré Julián Bugier, qui a présenté le spectacle.
Une coordination qui n’a pas fonctionné partout ! Après les premières photographies des avions, ce sont celles du Président de la République qui ont été filmées par les caméras. Il a assisté au défilé aux côtés de Gabriel Attal, assis à sa droite, et de Brigitte Macron, à sa gauche. Avant l’arrivée des avions, il y a eu un bref moment d’hésitation. Julián Bugier l’a décrit. On sourit un peu ici dans les tribunes parce que je pense que ce n’était pas prévu, c’est quelques minutes de battage. On croit que la Garde républicaine est en train d’improviser quelques notes », s’amuse-t-il.
« Tout le monde regarde, tout le monde attend les avions », poursuit le journaliste. On peut voir le chef de l’État lire le programme à son épouse, comme pour s’occuper. Un moment de complicité que les caméras n’ont pas réussi à capter.
La dissolution annoncée le 29 juin par Emmanuel Macron n’a pas été suivie par les ministres. Plusieurs d’entre eux étaient présents, comme Rachida Datti ou Eric Dupont-Moretti.
Après un léger moment d’hésitation, le rite put reprendre. « Et les voilà, les voilà, les avions ! » dit le journaliste.