Pour la première fois en 36 ans. Emmanuel Macron atterrira mardi matin pour une escale de deux jours au Danemark. Il s’agit de la première étape d’un chef d’État français depuis François Mitterrand. En pleine opération de séduction avant les élections européennes de 2019, le président de la République multiplie les voyages sur le continent. Au Danemark, il en vient aussi à chercher l’inspiration dans un pays qu’il cite en exemple pour ses propres réformes.
Un leader européen. Dans les rues de Copenhague, on réagit de la même manière à l’évocation du dirigeant français : l’étonnement devant sa jeunesse. « Nous l’aimons, surtout en raison de son enthousiasme pour l’Europe », a déclaré un retraité à Europa 1. « C’est petit et nous ne comptons pas beaucoup, s’il faut qu’il devienne un plus grand leader pour l’Europe, il faut que cela se passe partout !Et il travaille bien avec Angela Merkel, donc il est assez positif », a déclaré un autre habitant qui a besoin de voir Emmanuel. Macron est l’un des principaux dirigeants de l’UE.
Une vraie folie. De toute évidence, le président français suscite la curiosité. Et pour preuve, les six cents billets nécessaires pour assister à son débat de mardi après-midi sur l’Europe ont été passés en seulement deux minutes. Thomas, pour sa part, est particulièrement impatient d’entendre ce qu’il dira sur l’immigration. « Nous voulons être plus fermes au niveau européen. Nous voulons sélectionner », estime ce Danois. « En France, il y en a trop. Regardez comment nous l’avons dépensé », souffle-t-il.
Fermeté envers les migrants et « flexicurité ». Dans ce cas, le Danemark a considérablement durci ses conditions d’accueil des réfugiés. À cet égard, l’Elysée évite et préfère vanter les mérites de l’économie locale, qui inspire le président : faible taux de chômage, forte expansion et le remarquable « bonheur ». En ce sens, plaisante la presse, il s’agit autant d’un voyage d’État que d’un voyage d’études.