Projet 2025 : nous, le programme de droite qui placerait le président américain au-dessus des lois

C’est une année électorale aux États-Unis qui oppose (pour l’instant) l’actuel président, Joe Biden, à l’ancien président Donald Trump. Ces dernières semaines, on a beaucoup parlé du projet 202five. Mais qu’est-ce que le Projet 202five exactement ? Un expert répond à nos cinq questions sur le sujet.

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Projet 2025 : Projet de transition présidentielle, également connu sous le nom de Mandat de leadership, est un programme politique établi par l’Heritage Foundation, une organisation conservatrice.

Pourquoi 2025, alors que les élections américaines auront lieu en 2024 ?Parce que le vainqueur des élections ne prêtera serment que le 20 janvier 2025. C’est donc à cette date que son mandat débutera.

Le programme vise à définir les 180 premiers jours du mandat du prochain président, avec l’espoir qu’il vienne du camp républicain. Cependant, il s’agit du programme officiel du match.

Sur plus de 900 pages, il est divisé en trois sections, explique Victor Bardou-Bourgeois, chercheur associé à l’Observatoire de la chaire Raoul-Dandurand aux États-Unis.

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Le projet de loi propose de restreindre l’indépendance des agences gouvernementales, afin que le pouvoir exécutif du gouvernement fédéral ait une plus grande influence sur la mise en œuvre des lois.

Concrètement, cela signifie que le président peut simplement demander au FBI d’enquêter sur un adversaire ou qu’il peut simplement révoquer les licences de diffusion s’il aime ce que dit un média à l’antenne, illustre Victor Bardou-Bourgeois.

Le projet 2025 interdirait aux hommes politiques de licencier des fonctionnaires fédéraux, en plus de leur permettre de les mettre à jour auprès de personnalités idéologiquement proches.

Les scientifiques de l’Environmental Protection Agency (EPA) pourraient être remplacés par des fonctionnaires qui pourraient venir contrer les efforts de lutte contre le changement climatique.

C’est l’un des aspects les plus inquiétants du projet, selon le chercheur.

Ce volet autoriserait, par exemple, le président à déployer la garde nationale (nécessairement l’armée) auprès des manifestants, notamment dans les grandes villes comme Los Angeles, New York et Chicago, explique Victor Bardou-Bourgeois.

L’objectif déclaré du programme est de mettre des obstacles à l’adoption de politiques de droite.

« Ce projet de loi créera un recueil de mesures à prendre dans les 180 premiers jours de la nouvelle administration pour soulager temporairement les Américains souffrant des politiques dévastatrices de la gauche », peut-on lire sur le site Web du projet de loi.

Victor Bardou-Bourgeois parle d’un « changement de paradigme » au sein du gouvernement fédéral.

«C’est la question à un million», répond Victor Bardou-Bourgeois.

Cependant, un fait est à prendre en compte : le projet, à l’instar de la ligne d’action politique de la droite radicale américaine, est « impopulaire auprès d’une partie de l’électorat », estime le chercheur.

Par ailleurs, le Projet 2025 garantirait nécessairement les droits et libertés de la population américaine, souligne-t-il.

Pour le chercheur, le fait que le nom de la mission soit si peu évocateur est la preuve que ses auteurs sont impopulaires.

Il n’est pas surprenant que Donald Trump s’en soit distancié.

« Quoi qu’ils fassent, je leur souhaite bonne chance, mais je n’ai rien à voir avec eux », a-t-il écrit début juillet sur sa plateforme sociale Truth Social. Cependant, le candidat à l’investiture républicaine a fait écho à plusieurs des concepts contenus dans le programme.

Au contraire, les démocrates mettent le doigt sur la tête pour s’unir et nuire à Trump. « Le projet 2025 va détruire l’Amérique », a écrit Joe Biden sur X (anciennement Twitter).

Le concept couve depuis le scandale du Watergate, qui a conduit à la destitution du président républicain Richard Nixon, explique Victor Bardou-Bourgeois.

Mais le premier mandat de Trump (et les obstacles bureaucratiques auxquels il a été confronté) a donné l’élan nécessaire pour faire du Projet 2025 une réalité.

« Nous avons appris les mauvaises choses de cette expérience et avons décidé qu’une administration républicaine à long terme qui doit mettre en œuvre un calendrier très conservateur devra s’assurer que ces obstacles ne se mettent pas en travers de son chemin », dit-il. le chercheur.

À première vue, le Projet 2025 concerne le plus souvent les affaires intérieures des États-Unis.

Mais comme le Canada entretient des liens étroits avec les États-Unis, la mise en œuvre de cette politique pourrait provoquer certaines perturbations, notamment au niveau industriel entre les deux pays.

« Cette datation est d’autant plus grande que les règles du jeu sont stables », estime Bardou-Bourgeois. Aujourd’hui, le défi du Projet 2025 est que nous modifions considérablement les règles du jeu à Washington, comme le fera l’administration. fonction. « 

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