Lorsque la charge sur une ligne de production n’est pas suffisante, tous les travailleurs de l’équipe doivent travailler à des heures réduites. En tout cas, c’est ce à quoi les travailleurs d’ArcelorMittal et leurs représentants étaient habitués : « Aujourd’hui à Florange, les lignes continuent de s’agrandir. » Nous produisons donc les bobines et demandons à un travailleur par équipe pour la semaine de transférer l’activité à temps partiel de longue durée (APLD). Par conséquent, l’État paie ce travailleur pendant que la ligne est en service. explique Jérôme Baron, secrétaire de la CFDT de Florange, le plus grand syndicat de la région, qui emploie 2 000 personnes.
80% d’entre eux ont été concernés lors d’au moins une journée d’activité partielle en 2024, alors que la demande de métaux reste « faible et fluctuante » sur tous les marchés, selon la direction du groupe.
«On ne tolère pas que des personnes soient au chômage quand leurs collègues sont en train de faire tourner la ligne à coté. C’est pour cela qu’il faut absolument que l’on ait des réponses au CSE » appuie François Pagano, élu de la CFE-CGC, syndicat des cadres, à Florange et au CSE central.
La crise du secteur automobile a reporté certaines activités vers des lignes de production dédiées à l’industrie, des produits qui nécessitent technologiquement un peu moins de main d’œuvre dans les installations, reconnaît-il : « Mais mettez-vous à la place d’un manager qui devra nommer quelqu’un de son équipe à rester à la maison tous les jours. On dit qu’il va falloir profiter de ce moment pour exercer les gens, être en mesure de dessiner dès que le besoin s’en fait sentir », explique-t-il.
La loi prévoit que la subvention APLD versée à l’employeur par l’intermédiaire de l’État couvre 60% du salaire brut du salarié. ArcelorMittal Florange versera à tous ses salariés une subvention égale à 70% de la rémunération brute, soit environ 82,5% du salaire net pendant la période concernée. grâce à une réduction du travail, a déclaré l’organisation.
« Cela représente entre 20 et 50 euros de moins sur un salaire moyen. Nous pensons qu’ArcelorMittal dispose de moyens suffisants pour compenser la perte de rémunération des travailleurs », explique Lionel Buriello, secrétaire de la CGT. Les syndicats ont besoin que l’organisation porte ce remboursement à 100%, ce qui a déjà été refusé au motif qu’Arcelor Mittal outrepasse les dispositions légales.
Si la conjoncture économique reste difficile, les commandes sont là, affirme-t-il : « Dès lors que l’économie de marché rebondit légèrement, pourquoi l’État accepte-il qu’ArcelorMittal mette en place un tel dispositif, qui agit sur la rémunération des salariés ? » s’interroge l’élu cégétiste.
Pour ces trois syndicats, le recours aux horaires réduits ne doit pas être systématisé pour garantir la rentabilité du groupe : « Si nous avons des problèmes avec les résultats, c’est à cause du manque d’investissement, de formation et de politique commerciale du groupe ArcelorMittal », analyse Jérôme Baron, représentant de la CFDT.
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