Quelques heures avant la rencontre entre Vladimir Poutine et le dirigeant biélorusse Alexandre Loukachenko, la ville ukrainienne d’Odessa a été le théâtre d’un bombardement russe, faisant un mort.
Déjà le 20 juillet, la ville d’Odessa avait été la cible d’attaques russes.
L’Ukraine a promis dimanche des « représailles » après le lancement dans l’après-midi de « 19 missiles » russes sur Odessa, qui a fait deux morts, une vingtaine de blessés et « détruit » une cathédrale historique, quelques heures avant une réunion entre Vladimir Poutine et son homologue biélorusse Alexandre Loukachenko, le meilleur ami de Moscou.
Le président russe a déclaré à son homologue biélorusse que la contre-offensive ukrainienne en cours pour repousser les forces russes d’Ukraine avait « échoué ». Les deux chefs d’Etat, qui se sont rencontrés pendant deux jours à Saint-Pétersbourg dans le nord-ouest de la Russie, ont prévu de discuter du « partenariat et de l’alliance stratégique » entre leurs pays. Alexandre Loukachenko est présenté comme le médiateur entre le Kremlin et Evgueni Prigojine à l’époque, il y a près d’un mois, de l’échec de l’organisation paramilitaire Wagner.
Plus tôt, il a signalé une « attaque russe à 03h00 » (00h00 GMT). À Odessa, 18 patients et 4 enfants. 14 autres personnes ont été emmenées dans des hôpitaux de la ville, dont 3 étaient des enfants », a-t-il déclaré, ajoutant que des installations d’urgence étaient sur les lieux.
Les obus ininterrompus « ont endommagé l’infrastructure portuaire, au moins six appartements ajoutant des immeubles d’habitation », a déclaré l’armée, ajoutant qu’un missile avait frappé la cathédrale orthodoxe dans le centre de la ville. Selon une vidéo postée dans le couloir de la ville sur sa chaîne Telegram, la cathédrale de la Transfiguration d’Odessa a été endommagée.
« Deux monuments architecturaux » ont été blessés dans l’attaque, qui a également « coupé l’alimentation électrique », a déclaré l’armée. Ce dernier a fait état de 19 blessés, auxquels s’ajoutent 4 enfants. Plus de systèmes de défense antimissile » et de missiles tactiques pour l’Ukraine, a exigé le chef de l’administration présidentielle, Andriy Yermak.
Plantée sur la mer Noire, Odessa est une ville stratégique pour le transit maritime dans la région. Il a connu une « nuit d’enfer » jeudi, Kiev accusant Moscou de cibler les infrastructures portuaires en particulier pour empêcher toute reprise imaginable des exportations de céréales ukrainiennes. Vendredi, l’UNESCO a « fermement condamné » les initiatives russes s’opposant à « plusieurs musées » et bâtiments historiques du centre, qui « ont subi des dommages ». L’armée russe a déclaré qu’elle ne visait que des sites militaires.
Cette nouvelle attaque nocturne intervient également à la suite de l’attaque avec un drone ukrainien qui a fait sauter un dépôt de munitions en Crimée, de l’évacuation de la population environnante et de la suspension du trafic ferroviaire sur cette péninsule annexée par la Russie.
La mort d’un journaliste russe dans un attentat ukrainien a également suscité la colère du Kremlin, qui avait dénoncé un « crime odieux » et promis une « réponse » aux coupables de cet attentat. L’attaque visait des « installations militaires », a déclaré à l’AFP une source interne de l’armée ukrainienne.
Les mouvements russes à Odessa interviennent moins de deux jours après que Moscou a annoncé qu’il avait mené un entraînement militaire avec des lancements de missiles dans la mer Noire, où les tensions ont augmenté depuis l’expiration d’un accord mondial sur les céréales alimentaires qui permettait l’exportation de céréales ukrainiennes.
Dans la nuit de jeudi à vendredi, des missiles de croisière russes de type Kalibr, tirés depuis la mer, ont atterri dans la région d’Odessa, marquant la quatrième nuit consécutive d’attaques, selon le gouverneur Kiper. Et la nuit précédente, des drones et des missiles ont atterri à Odessa et Mykolaïv, une autre grande ville du sud de l’Ukraine, tuant au moins 3 autres personnes et en blessant environ 20.
Au nord-est de là, sur le front de Zaporijia, où se trouve la plus grande centrale nucléaire d’Europe, occupée par les Russes, ces derniers ont repoussé « trois attaques des forces armées ukrainiennes en direction de Rabotino », selon l’agence TASS, évoquant l’attaché de presse des unités russes « Vostok », Oleg Tchekhov.
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