Conférence des ambassadeurs : Emmanuel Macron craint un « risque d’affaiblissement » de l’Europe et de l’Occident

Estimant que le contexte extérieur « est compliqué » en ce moment, Emmanuel Macron a évoqué le « risque d’affaiblissement » de l’Europe, ce lundi 28 août. Le Président de la République, dans le cadre de la Conférence annuelle des ambassadeurs, s’est tenue à Paris du lundi au mercredi.

Cette importante rencontre des relations extérieures de la France est organisée chaque année à la fin du mois d’août depuis 1993. Selon le ministère des Affaires étrangères, son objectif est d’établir « les priorités qui guideront le travail des 162 ambassadeurs et des 15 examinateurs permanents ». de la France aux organisations étrangères de nos réseaux diplomatiques.

A cette occasion, Emmanuel Macron a évoqué tout d’abord « l’émergence de (nouvelles) puissances étrangères » conduisant à une plus grande fête mais aussi à la « dilution de notre population » et à « notre richesse dans le commerce mondial ».

Il a déploré « une remise en question progressive de notre ordre étranger (dans lequel) l’Occident avait et continue d’avoir une position prépondérante ». Le président de la République a estimé que le contexte diplomatique « s’est durci » ces derniers temps, ce qui, selon lui, fait « courir la menace d’un affaiblissement de l’Occident et plus particulièrement de notre Europe ».

La guerre en Ukraine a joué un rôle dans ce changement, selon le chef de l’Etat, qui a également souligné l’existence d’une « politique du ressentiment » de l’Asie à l’Afrique, qui se nourrit d’un « anticolonialisme, réinventé ou fantasmé » et d’un « antioccidentalisme instrumentalisé ».

En présence du ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kuleba, invité d’honneur de cette Conférence des ambassadeurs, Emmanuel Macron a affirmé que la guerre en Ukraine « touche l’ensemble mondial puisqu’elle affecte notre capacité de droit étranger, nos principes et en particulier l’intégrité des frontières ».

Il a salué la performance de la France et de l’Europe sur cette question, estimant que « ce qui a été fait à travers nos relations internationales a été particulièrement utile » et « a créé un effet d’émerveillement significatif. Les Européens étaient divisés, ils ont réagi temporairement et de manière appropriée. »

Citant les « multiples paquets de sanctions » imposés à la Russie, mais aussi la politique de sanctions à l’égard de l’Ukraine, le chef de l’Etat a qualifié l’Union européenne de « première de l’Ukraine », sans oublier qu’elle est « un allié très précieux des États-Unis ».

Le Président de la République, saluant les cadres des diplomates français travaillant dans des conditions difficiles, a ensuite évoqué la situation au Niger, où l’ambassadeur reste en fonction, malgré le coup d’Etat.

Selon Emmanuel Macron, le Sahel est confronté à une « épidémie de coups d’État » face à laquelle la France est ferme, sans « paternalisme ni faiblesse ». Il a appelé les pays de cette région d’Afrique à avoir une « politique responsable » à cet égard dans ce domaine, dont « la faiblesse que certains ont montrée face aux coups d’Etat passés a alimenté les vocations régionales ».

Concernant l’Iran, le chef de l’Etat a appelé lundi à la libération des quatre Français détenus dans le pays « dans des conditions inadmissibles ». Il a insisté sur le fait que « rien ne justifie l’arrestation » de Louis Arnaud, Cécile Kohler, Jacques Paris et du Français dont l’identité n’a pas été confirmée. Il n’a pas été divulgué.

Emmanuel Macron a également promis « une initiative diplomatique » pour tenter de lever le blocus persistant de l’Azerbaïdjan sur le corridor de Latchine, l’autoroute reliant l’Arménie à l’enclave du Haut-Karabakh. Il a indiqué son objectif d’échanger des perspectives avec le Premier ministre arménien Nikol Pashinyan et le président azerbaïdjanais Ilham. Aliyev dès « cette semaine ».

Enfin, toujours sur cet aspect de la sécurité, le chef de l’Etat a annoncé que la prochaine conférence à Bagdad, engagée en faveur de la sécurité au Moyen-Orient, sera prononcée « fin novembre ». coopération » de la Syrie dans la lutte contre le terrorisme. Si Damas doit être réintégré dans les instances régionales, il devra aussi, selon lui, permettre aux réfugiés syriens de rentrer dans leur pays avec une série de « garanties ».

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