L’été désastreux de Trudeau

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Bien qu’un vote de Nanos Research au cours des derniers jours n’ait donné cinq points aux libéraux que cinq points aux conservateurs, il est préférable de regarder les résultats primaires plutôt qu’un seul ensemble de chiffres. Début septembre, Abacus Data donnait au Parti conservateur du Canada (PCC) une avance de 14 points (!), tandis que selon un vote de l’Institut Angus Reid, le parti dirigé par Pierre Poilievre obtenait 12 chiffres. À la fin du mois d’août, Mainstreet Research a publié ses chiffres les plus récents, qui mesuraient l’écart entre les deux parties sur treize questions. Nous sommes donc loin de l’égalité statistique dans laquelle les libéraux et les conservateurs sont coincés depuis les élections de 2021.

Et jeudi matin, un nouveau vote d’Abacus Data pour le Toronto Star a donné aux conservateurs une avance de 15 points, 41 pour cent contre 26 pour cent pour les libéraux. Par conséquent, les tendances de ces dernières semaines semblent s’accentuer plutôt que de s’estomper.

La moyenne pondérée des sondages Qc125 donne maintenant au PCC de Pierre Poilievre une avance de 10 points à l’échelle nationale. Comme on peut le voir ci-dessous, ce n’est que dans les dernières semaines de l’été que le PCC a pu dépasser son rival libéral, qui a commencé à gagner du terrain. tombent en dessous de 30 %. Pendant ce temps, le Nouveau Parti démocratique (NPD) ne parvient pas à profiter de ce déclin libéral et reste coincé à une moyenne de 18 %.

Même si la motion demeure modeste (cinq points de moins pour les libéraux et quatre points de plus pour les conservateurs par rapport aux effets de l’élection de 2021), cette érosion libérale et cette montée des conservateurs placent désormais le PCC en territoire majoritaire dans la projection des sièges. Cela est dû, entre autres, à une motion des conservateurs dans les provinces de l’Est du pays, plus précisément en Ontario et au Québec.

C’était simplement une coïncidence satisfaisante que la conférence nationale du PCC tenue à Québec la semaine dernière (l’ancienne capitale avait été choisie pour une conférence du PCC avant la pandémie), alors que plusieurs sondages plaçaient le PCC au-dessus de la barre des 20% au Québec, un seuil que le parti n’a pas réussi à triompher lors d’une élection générale depuis 2008. Les chiffres d’Abacus ont même atteint un triple égalité statistique la semaine dernière: 30% pour le Bloc québécois (BQ), 28% pour le Parti libéral (PLC) et 25% pour les conservateurs. Évidemment, avec de tels chiffres, le PCC peut s’attendre à faire des gains nets au Québec, aux dépens du Bloc et du PLC.

Au congrès, où j’ai pu interagir avec les membres, les délégués et les sous-ministres, beaucoup peuvent montrer un léger enthousiasme. « Justin Trudeau est fini », ai-je répété à plusieurs reprises. Dans d’autres discussions informelles auxquelles j’ai assisté, certains élus et conseillers politiques se sont même demandé à quoi ressemblerait le premier cabinet de Poilievre.

Mais comme le dit le vieil adage, nous ne devrions pas vendre la peau de l’ours libéral tant que nous ne l’aurons pas vaincu lors d’une élection en bonne et due forme. . .

Un grand sage ordonnerait aux conservateurs de faire preuve d’une certaine retenue. Andrew Scheer a passé l’été 2019 en tête dans les sondages les plus importants à la suite des revers des libéraux dans l’affaire SNC-Lavalin. À mi-parcours de la course de 2021, Erin O’Toole avait pris la tête. Après un début endormi de la campagne dormante de l’équipe libérale. Cependant, dans les deux cas, le PLC a remporté les élections qui en ont résulté avec respectivement 36 et 41 sièges.

L’optimisme débridé des conservateurs peut sembler prématuré, mais les chiffres des dernières semaines laissent encore place à un certain enthousiasme de leur part. Parce que non seulement les intentions de vote ont penché en faveur des conservateurs, mais il y a aussi beaucoup d’autres signes comme Bueno.

Comme l’a noté David Coletto, PDG d’Abacus Data, dans son analyse du sondage, l’électorat canadien est de mauvaise humeur à la fin de l’été, seulement 27 % d’entre eux croyant maintenant que le pays va dans la bonne direction, comparativement à 58 %. Le pays est sur la mauvaise voie. Le score d’approbation du gouvernement fédéral est à son plus bas niveau, avec seulement 31% des répondants approuvant tandis que 53% désapprouvent. Les chiffres privés de Justin Trudeau sont également devenus amers : 29 % des répondants ont une impression positive du premier ministre, contre 53 % des impressions négatives, soit un score net de -24.

Au contraire, Abacus Data évalue désormais un score positif pour Pierre Poilievre : 36% d’impressions positives, 34% d’impressions négatives, soit une différence de 2. Une première pour Poilievre dans les figures d’Abacus.

Bien qu’il soit naturel que les chiffres varient périodiquement avec les événements existants, ils sont toujours très révélateurs (la direction du pays, l’approbation du gouvernement, le score d’appréciation nette et les intentions de vote) car ils oscillent vers le même aspect en même temps.

Cette convergence de signes négatifs pour Justin Trudeau inquiéterait probablement de nombreux députés libéraux si le premier ministre ne parvient pas à renverser la vapeur au cours des prochaines semaines. Nous pouvons nous attendre à un retour mouvementé au Parlement à Ottawa.

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