Cyclone Chido à Mayotte : « Démission, démission », Emmanuel Macron hué par des habitants s’agace « c’est pas moi le cyclone »

Malgré ses annonces, le chef de l’Etat qui s’est rendu à Mayotte s’est senti insulté par la population ulcérée par sa situation et la précarité dans laquelle elle est plongée depuis le passage du cyclone Chido. « Démission, démission », « vous parlez de scandales », la foule a scandé « de l’eau, de l’eau », provoquant la colère du président qui a fini par répondre « Je ne suis pas le cyclone ». Le rapporte Parisien. Si bien que les réunions de la journée se soient plutôt bien passées, avec des échanges animés, plusieurs centaines de personnes l’attendaient à la tombée de la nuit à un rond-point de Pamandzi, sur l’île de Petite-Terre, en face de MamoudzouArray. Le chef de l’Etat n’a cependant pas reculé, rétorquant : « J’ai peut-être simplement été caché, je suis ici parmi vous ! »

 

 

Dans la journée, Emmanuel Macron a prévenu jeudi à Mayotte que le bilan du cyclone Chido serait « probablement » bien supérieur aux 31 morts enregistrés jusqu’à présent.   « Nous pourrons identifier [. . . ] davantage de patients, leur donner un nom, pouvoir leur rendre hommage » Grâce au projet de recensement mis en place par le préfet avec les maires et les autorités dévouées, a-t-il ajouté.

Emmanuel Macron a déclaré jeudi à Mayotte qu’il fallait « mettre fin » aux bidonvilles et « supprimer les habitats indignes, dangereux » dans lesquels vivent les étrangers dans un scénario anormal. Le cyclone Chido a dévasté samedi de nombreuses maisons précaires, où vit un tiers de la population de l’archipel de l’océan Indien. « Il faut qu’avec le temps il n’y ait plus ces bidonvilles », a déclaré le chef de l’Etat à la presse, estimant que la « loi spéciale » qu’il a promise pour faciliter la reconstruction mérite d’annoncer son choix.

Nous allons « construire avec le ministre (des Territoires étrangers) une loi spéciale parce qu’on ne peut pas le faire avec les instruments existants », a affirmé une assemblée réunissant des élus à Mamoudzou. « Nous avons pu le faire pour organiser les Jeux Olympiques [. . . ] pour reconstruire Notre-Dame de Paris et donc nous le ferons pour reconstruire Mayotte », a-t-il ajouté, évoquant notamment la nécessité de pouvoir « renverser les règles ». M. Bayrou a déclaré jeudi soir qu’il méritait de prendre « moins de cinq ans » et qu’il espérait le faire « dans deux ans ».

Emmanuel Macron a confié, jeudi à Mayotte, que « l’objectif » est de fournir de l’eau et de la nourriture à toutes les municipalités de l’archipel français affecté par l’ouragan de la Chid « jusqu’à dimanche au plus tard », grâce en particulier aux « lancements d’hélicoptère »

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