Depuis le passage du cyclone Chido, l’île de Mayotte constate son bilan et manque à l’appel alors que la majorité de l’île a été dévastée par la tempête. Face à une telle situation, Emmanuel Macron a décrété qu’une journée de deuil national aurait lieu le 23 décembre. Mais qu’est-ce que cela signifie ?
Alors que l’île de Mayotte souffre des dégâts causés par le cyclone Chido, Emmanuel Macron a annoncé qu’entre toutes les mesures prises pour accompagner le département face à cette catastrophe, une journée de deuil national serait instaurée le 23 décembre prochain. Une mesure souvent prise lors du décès des anciens présidents de la République, comme le veut la coutume, mais aussi lors d’événements marquants, comme ce que sont en train de vivre les Mahorais. Mais qu’est-ce que cela veut dire, concrètement ? Femme Actuelle vous explique tout.
Depuis le début de la Ve République, dix jours de deuil national ont été décrétés. Ceux-ci constituent symboliquement l’hommage de la nation aux défunts, qu’ils soient anciens présidents, comme c’est souvent le cas, ou victimes d’événements marquants, comme des attentats. En fonction d’un décret, signé par l’intermédiaire du président ou du Sénat si le chef de l’Etat est décédé, chaque jour de deuil national est consigné au Journal officiel une fois décrété, laissant le champ libre à son organisation.
Le président passe alors la main au Premier ministre, qui se charge de définir le cadre de cette journée au cas par cas. En effet, si autrefois cette journée était synonyme d’un arrêt complet des activités du pays, ce n’est plus le cas aujourd’hui. N’étant encadré par aucune réglementation juridique, le locataire de Matignon décide de l’organisation de ce deuil, le plus souvent marqué par des éléments symboliques. La mise en berne des drapeaux, une ou plusieurs minutes de silence, une fermeture des administrations, des stades et des salles de spectacles peuvent être décrétés. Ce sont alors les maires qui sont chargés de la mise en application de la mesure.
Le 9 décembre 2020 a marqué le dernier jour de deuil national à ce jour : il a été organisé pour commémorer le décès de Valéry Giscard d’Estaing, ancien chef de l’État, décédé le 2 décembre de la même année. Le 23 décembre, plus de 4 ans plus tard, Emmanuel Macron a décrété une nouvelle journée de deuil national, présentant les modalités d’organisation de cette journée spéciale. Le pensionnaire de l’Elysée les a frappés sur X, notant que les drapeaux seront mis en berne d’hommage en hommage aux victimes de Mayotte, et que « tous les autres Français seront invités à lui rendre hommage à 11 heures ». Une minute de silence mérite de prendre position sur l’absence d’un cyclone froid.