« Ce sont ses huitième vœux » depuis son arrivée à Elysée en 2017, mais le premier dans un autre rôle « , dit-il qu’il est autour de lui.
« Avant, il a jugé un président qui a statué », «donnant l’impulsion aux politiques publiques qui occupaient une composante vitale du discours de cette nouvelle année, explique un conseiller. Cette année, ce sera « plus dans le rôle du garant ».
Malgré l’arrivée le 13 décembre de son allié historique François Bayrou à Matignon, dernier soubresaut d’une année politique scandée par les crises, Emmanuel Macron entend donc conserver une posture en retrait de « président qui préside », laissant le gouvernement gouverner. Comme c’est le cas depuis que son camp a perdu les élections législatives anticipées de l’été à la suite de la dissolution de l’Assemblée nationale.
« L’ombre d’une dissolution pèsera sur ces vœux », car le président « est excité » et devra tenter de « donner un nouvel élan » à son deuxième quinquennat, explique Philippe Moreau Chevrolet, professeur de communication à Sciences Po. .
S’il a déjà esquissé un timide mea culpa début décembre, il va peut-être tenter d’ouvrir de nouvelles perspectives, pour éloigner la petite musique de certains de ses opposants qui jugent inéluctable sa démission avant la fin de son mandat, en 2027.
C’est la première fois que le chef de l’État s’est exprimé depuis qu’il a nommé le Premier ministre de Centrista, puis le gouvernement lourd, avec le retour de Manuel Valls, Elisabeth Borne ou Gérald Darmanin.
Une équipe qui s’appuie sur le même attelage fragile et minoritaire au Parlement entre la macronie et le parti Les Républicains qui avait soutenu le précédent Premier ministre de droite Michel Barnier, finalement censuré trois mois après sa nomination. Le gouvernement Bayrou s’expose donc au même risque d’être renversé par les députés de gauche et d’extrême droite.
Il y a un an, ses souhaits, le président de la République, ont annoncé une année de « fierté française », avec le 80e anniversaire du touché allié en Normandie, les Jeux Olympiques à Paris et la réouverture de Notre-Tame cinq ans après l’incendie . Tant de paris réussis.
Mais il a également parlé d’une année de « réarmement de la Nation » pour faire face aux situations exigeantes qui nous attendent. Et là, 2024 a tenu ses promesses.
Crises et déceptions se succèdent : une paysannerie sans précédent qui lui vaut une apparition houleuse au salon de l’agriculture, les troubles en Nouvelle-Calédonie opposent un contexte d’impasse institutionnelle que son ampleur explicite à l’archipel ne parvient pas à résoudre, arrêt à la réindustrialisation du pays. et un procès pour mauvaise gestion des finances publiques. Et l’année se termine dans la désolation et la colère à Mayotte, dévastée par le cyclone Chido.
Sur le plan international, la guerre se poursuit en Ukraine et à Gaza, bien qu’Emmanuel Macron ait remporté quelques succès diplomatiques, contribuant à un cessez-le-feu au Liban entre Israël et le mouvement chiite Hezbollah, ou rencontrant son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky à Paris avec le président élu. Le président des États-Unis Donald Trump.
Sur le plan politique, la tentative de relance de la scène avec la nomination du jeune Gabriel Attal à Matignon en janvier n’a pas porté ses fruits, et le camp macroniste a essuyé une lourde défaite aux élections européennes de juin, dans la mesure où le Rassemblement national était en échec. concerné.
Dans la foulée, Emmanuel Macron a donc décidé de dissoudre à la surprise générale, ouvrant la plus grave crise politique de la Ve République. Sans majorité à l’Assemblée, fracturée en trois blocs qui ne s’entendent pas, le pays semble ingouvernable et entame 2025 sans budget voté malgré des déficits importants.
De retour de quelques jours de repos au fort de Brégançon en Méditerranée, le président reviendra sur celles « géopolitiques ou de politique intérieure », selon son entourage.
Mais il devrait s’en tenir aux « grands enjeux », sans dicter de solutions comme il a pu le faire par le passé.