Des morts, des blessés, des sinistrés et une île dévastée. Cinq jours après la catastrophe, Emmanuel Macron se rend à Mayotte, île ravagée par le passage du cyclone Chido le samedi 14 décembre.
En arrivant sur le site vers 10 h 10. L’heure locale, le président de la République, s’est entretenu avec l’armée et le Corps des travailleurs civils de l’aéroport de Marcel Henry.
Une femme a défié Emmanuel Macron: « Monsieur le Président, il ne part pas trop vite. Mayotte est démolie. Nous sommes sans eau, nous sommes sans électricité, sans nourriture, il n’y a pas de position à passer parce que tout est démoli. Nous ne sommes même pas avec nos jeunes. «
« Nous y serons », a déclaré le président de la république.
Le chef de l’Etat a ensuite procédé à un relevé aérien pour évaluer l’ampleur de la catastrophe. De Petite-Terre, au nord, au sud, à l’est ou encore à l’ouest de Grande Terre, tout l’archipel est dévasté.
Les réseaux d’eau, d’électricité et de communication sont au centre des préoccupations, cependant, restaurer les appels à un long travail. Les services d’urgence, qui ont été transportés depuis le lendemain de la crise, grâce au transfert établi depuis Reunion Island, sont occupés.
Les routes sont certes largement dégagées, mais l’arrivée des secours reste néanmoins déléguée à de nombreuses communes et districts. Peuple, nous ne connaissons pas officiellement l’évaluation des pertes humaines et où le besoin de soins est une des réalités.
Le chef de l’Etat s’est ensuite rendu, lui, au Centre Hospitalier de Mamoudzou pour faire un point de situation avec » l’ensemble des acteurs engagés » d’abord, puis il s’est entretenu avec le personnel soignant, qui depuis le passage du cyclone Chido est à pied d’œuvre auprès des sinistrés qui affluent, et avec les patients pris en charge.
Le CHM a été affecté lors de la traversée de Chido, mais il n’a pas cessé de fonctionner. Une femme du personnel a demandé au président de la République d’aider les soignants pour aider la population, « nous sommes tous en insécurité, nous sommes psychologiquement mauvais ». Les soignants travaillent, « Les gens se battent pour une bouteille d’eau. »
La question de l’eau est centrale, pourtant un aide-soignant attire l’attention d’Emmanuel Macron sur les « faux » chiffres de l’immigration, la députée mahoraise Estelle Youssouffa complète son propos en indiquant que selon le décompte officiel Mayotte compterait 330 000 habitants, alors que beaucoup qu’ils ne seraient qu’environ 500 000. Une population qui vit dans des quartiers marginaux et parmi lesquels de nombreux décès sont à craindre. Une autre évoque la consultation de ces morts non identifiées.
Emmanuel Macron est livré avec une vingtaine de médecins, d’infirmières et de personnel de sécurité, et « quatre tonnes de nourriture et de remise en forme en tant que membres des forces de sauvetage qui resteront dans l’endroit », a déclaré le palais d’Elysé.
Les distributions de denrées alimentaires vitales, bouteilles d’eau et boîtes de conserves notamment, n’ont commencé que la veille, ce mercredi 18 décembre, et en Petite-Terre uniquement.
La population de Mayotte est désorganisée. Il veut tout. C’est le geste que mérite de poser Emmanuel Macron lorsqu’il visite un « quartier détruit », « au contact des secours ».
Le Président de la République devra le faire, malgré tous les échanges avec les élus mahorais sur la scène insulaire. Contrairement à ce qui était prévu, il dormira à Mayotte et fera un moment de visite. Cela vaut la peine d’aller à Combani, dans le Centre Grande-Térica.