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Sonic était une star pour les ornithologues allemands. Elle faisait partie d’un programme de réintroduction de l’espèce en Europe, dont elle était devenue l’emblème. Réintroduite en automne 2017 depuis le sud de l’Allemagne avec une trentaine de ses congénères, à grand renfort de parapente à moteur pour les guider sur le chemin de l’Italie, Sonic avait été la seule à retrouver sa zone de reproduction l’année dernière. La Toscane, aux hivers tempérés, avait été choisie par les ornithologues comme lieu d’ancrage, une fois le froid venu, pour cette colonie.
«Le projet Ibis compte actuellement 84 oiseaux élevés en captivité et dirigés vers leurs zones d’hivernage en Méditerranée au moyen d’ULM», analysait le site ornithologique Aerien.ch en 2018. À cette date, il restait une trentaine de ces oiseaux migrateurs en Europe centrale, provenant tous de récentes réintroductions.
Le Lac de Constance comme un Objectif
Cette année, Sonic avait quitté la Toscane le 7 avril et débarqué dans les Grisons le 18 avril. Cela devait être sa dernière étape avant de rejoindre les bords du lac de Constance, pour y retrouver un éventuel congénère. Elle n’y parviendra jamais et il n’y aura pas d’accouplement.
L’oiseau se fait très rare. «Tête chauve, long bec rouge et nuque recouverte de plumes ébouriffées tirant sur le bleu, l’ibis chauve a longtemps été considéré comme un mets de choix», rappelle le WWF. Très répandu dans nos forêts, cet oiseau a disparu au XVIIe siècle en raison d’une chasse intensive. Ses œufs étaient également très prisés. Aujourd’hui, on le rencontre surtout au Maroc, où il en restait un peu plus de 700 spécimens en liberté en 2018, selon le site MaghrebOrnitho.
Créé: 24.04.2020, 9:07 heures
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