Geoportail ou le lancement de sites web français

Souvenez-vous : le 31 décembre 2000, The Race a pris son envol, un tour du monde à la voile. L’organisateur Bruno Peyron cherchait à faire les choses en grand. Maxi catamarans et maxi site internet, pour « jeter le comblement » à un Vendée Globe, conçu comme poussiéreux. Aux commandes, France Télécom affûte ses serveurs et multiplie les communiqués. jours, les passionnés de navigation n’ont rien vu du tout, le site s’est tout simplement avéré incapable de répondre aux demandes des internautes. Et l’opérateur a doucement retiré l’argument de l’aide exceptionnelle, à laquelle il avait largement contribué, pour justifier l’échec massif.

Avons-nous tiré les leçons de cet échec? Apparemment non. Au contraire, il est écrit que la naissance d’un service web primaire devra être douloureuse. Ainsi, lorsque le gouvernement prend la décision d’autoriser la déclaration de revenus via Internet, le site rencontre sans délai des problèmes de circulation tels que le ministère de l’Economie est contraint de reporter les délais de transmission. Quant à la récente publication d’archives audiovisuelles par l’intermédiaire de l’Institut national de l’audiovisuel, elle a forcé, et oblige, les visiteurs à avoir beaucoup de patience pour télécharger quelques images. . .

Geoportal, le site de navigation par satellite de l’Institut géographique national (IGN), ne fait pas exception à la règle. Depuis son lancement en grande pompe le vendredi 23 juin, seule une poignée d’internautes ont contrôlé le site, les autres contiennent un message, désormais traditionnel, mettant en avant un « afflux exceptionnel » entraînant « une saturation de nos serveurs ». « Nous n’avions pas imaginé cela, même pas la moitié! »

Cependant, en enquêtant un peu, nous avons constaté que beaucoup d’entre eux prédisaient, au sein même de l’Institut, « que nous allions droit au mur ». Et pour pointer grossièrement « le contrôle complexe du projet », « la lourdeur des entreprises publiques », « le manque d’authenticité » ou, ce qui revient au même, le pragmatisme américain, c’est indéniable que Google Earth fonctionne !). Malgré tout, il reconnaît que les Français sont massivement connectés au réseau, qu’ils sont passionnés par tout ce qui s’y passe et que, lorsqu’ils sont invités à connaître des services de pointe, ils sont là.

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