Après la pause olympique d’été, les négociations pour former un nouveau gouvernement ont repris. Plus d’un mois après la démission du gouvernement d’Attal et 47 jours après la deuxième circulaire des élections législatives, Emmanuel Macron entame ce vendredi une série de consultations avec les présidents des équipes parlementaires et les dirigeants des partis représentés au Parlement.
Ces débats ont débuté ce vendredi vers 10h30 avec les 4 partis du Nouveau Front populaire (NFP) et leur candidate à Matignon, Lucie Castets. Ils se poursuivront avec Laurent Wauquiez, président de la Droite républicaine à l’Assemblée nationale, des représentants du camp présidentiel (Renacimiento, Horizontes, MoDem, Parti radical), de l’UDI et du groupe centriste Liot. Le Rassemblement national et ses alliés gagneront lundi matin. Emmanuel Macron attend « un dialogue loyal, honnête et utile ».
L’Elysée, notant que les Français ont exprimé lors des élections législatives de juillet « une préférence pour la reconstitution et l’unité large », espère avec ces rencontres « continuer à avancer vers la charte de la plus large et la plus solide imaginable au service du pays ». . « La nomination d’un Premier ministre s’inscrira dans la continuité de ces consultations et de leurs conclusions », a indiqué la présidence, sans donner de calendrier précis. Mais au vu des déclarations de l’opposition, le parti est loin d’être gagné.
Depuis les effets du second tour des élections législatives, le champ présidentiel a commencé à chercher des tactiques pour parvenir à un accord avec la droite. Une stratégie qui a permis à Yaël Braun-Pivet de conserver la présidence de l’Assemblée, grâce à un accord avec les LR de Laurent Wauquiez.
Pour gouverner, les macronistes prônent aujourd’hui un accord qui va de la droite au centre-gauche. Ils espèrent qu’une composante de la gauche rompra avec le Nouveau Front populaire et plus encore avec La France insoumise de Jean-Luc Mélenchon. Les macronistes sont « prêts à trouver un accord » avec les socialistes pour « permettre une coalition » à l’Assemblée, a déclaré mardi le député de la République, Jean-René Cazeneuve.
La semaine dernière, Renaissance, le parti d’Emmanuel Macron, s’est adressé aux partis politiques, à l’exception du RN et de LFI, pour présenter un « pacte d’action pour les Français ».
Ces dernières semaines, plusieurs noms ont circulé pour assumer la tête du gouvernement : à droite, celui du président des Hauts-de-France, Xavier Bertrand, ou encore des anciens ministres de centre-droit Jean-Louis Borloo et Michel Barnier. et, au centre-gauche, celle de l’ancien Premier ministre socialiste Bernard Cazeneuve.
À gauche, l’appel de Bernard Cazeneuve a été rapidement rejeté par les écologistes et les rebelles, qui, sous la pression que le dernier chef du gouvernement de Hollande « ne protège pas le programme du Nouveau Front populaire ».
Il n’est toujours pas facile pour les partis qui forment cette coalition, arrivée en tête aux législatives mais loin de la majorité absolue, de former un gouvernement. Avant le meeting de vendredi, socialistes, écologistes, communistes et insoumis ont tenté de faire pression sur Emmanuel Macron, protégeant à chaque entretien la candidature qu’ils ont réussi à retenir à Matignon après de longues et âpres discussions : Lucie Castets. Emmanuel Macron « n’a pas d’autre choix », « il n’y a pas de plan B pour Lucie Castets », a-t-il déclaré ce vendredi matin sur France Inter Marine Tondelier.
Arrivée à l’Elysée, Lucie Castets a déclaré être venue « rappeler au président l’importance de respecter le résultat des élections et de sortir le pays de la paralysie dans laquelle il est plongé ». Le PFN « propose une solution pour la stabilité », a-t-il ajouté. La haute fonctionnaire n’a cessé de dire qu’elle était en mesure d’assumer la coexistence et qu’elle était « confiante » dans la stabilité d’un gouvernement NFP. Le 23 juillet, une interview télévisée d’Emmanuel Macron a toutefois écarté cette hypothèse. Il a un « comportement autocratique », a dénoncé Manuel Bompard, coordinateur national de La France insoumise, dans franceinfo.
Un autre manque de publicité de gauche a été présenté ces derniers jours dans la presse comme une ressource imaginable pour Matignon : Karim Bouamrane, maire socialiste de Saint-Ouen. Il a toutefois appelé ce jeudi dans un entretien à La Voix du Nord pour nommer Lucie Castets. « Il n’y a aucun problème. « Je n’ai aucune ambition personnelle et l’Elysée ne m’a rien donné », a-t-il précisé.
Mais ces derniers jours, l’unité de la gauche s’est un peu plus déchirée en raison du risque de destitution d’Emmanuel Macron introduit par l’Insoumise dimanche. Dans un texte publié dans La Tribune, les dirigeants du parti accusent le chef de l’Etat d’un « coup d’Etat institutionnel opposé à la démocratie » parce qu’il refuse de « prendre acte » du résultat des élections législatives de juillet et de faire savoir que « tous les moyens constitutionnels seront utilisés pour le destituer ».
Cette initiative a été temporairement critiquée par les autres membres de l’alliance de gauche, car les socialistes y voyaient « un effet de communication » qui, de toute façon, n’a presque aucune chance de réussir.
À droite, ils répètent qu’ils n’ont pas besoin de participer à un gouvernement ou même à une coalition, mais il y a quelques signes d’ouverture. Le 11 juillet, le président des députés LR, Laurent Wauquiez, a rejeté une mission de « coalition gouvernementale », proposant un « pacte législatif » sans accord gouvernemental avec Macron.
De son côté, le député Philippe Juvin a déclaré sur franceinfo que « le bloc central doit s’organiser autour d’un homme ou d’une femme, qui doit être nommé non pas par l’intermédiaire d’un parti, mais par l’intermédiaire du président de la République ». Le député d’Altos del Sena imagine un « bloc central élargi » qui comprendrait des députés macronistes mais aussi des députés de l’organisation LIOT et « certains socialistes ». Interrogé sur l’hypothèse de Xavier Bertrand, le député a souligné qu' »il a beaucoup d’atouts, il préside une région, il a une expérience ministérielle, il essaie de trouver des consensus ». Son appel est également défendu par la présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse, qui le décrit comme « un candidat très intelligent ». .
De son côté, l’Assemblée nationale, qu’Emmanuel Macron remportera lundi, reste floue sur ses intentions de gouvernement à long terme. Inscrits dans l’opposition et sans préférence pour participer au gouvernement sur le long terme, les dirigeants Jordan Bardella et Marine Le Pen n’ont pas grand-chose à attendre de cette rencontre, déjà qualifiée par leurs troupes de « communication artificielle » macroniste.
Une chose est sûre : le RN est convaincu qu’il mettrait en avant un mouvement de censure pour renverser le gouvernement à long terme s’il incluait des membres de La France insumisa ou des écologistes. « Notre ligne rouge, c’est un LFI ou un gouvernement écologique. Pour le reste, nous nous poserons la question. Nous sommes coupables et, comme lors de la dernière législature, nous nous opposerons à tout », a déclaré à l’AFP Thomas Ménage, député du Loiret.
Le RN estime également qu’une « nouvelle dissolution » de l’Assemblée est « la seule issue politique imaginable » pour sortir la France de « l’état de paralysie », a déclaré mardi à franceinfo la députée RN Edwige Diaz. « Nous nous préparons déjà pour ces nouvelles élections », a-t-il déclaré. Cependant, la Constitution exige qu’un an s’écoule avant une nouvelle dissolution. En cette « année de paralysie », Edwige Díaz a conseillé de « donner la parole aux autres » en organisant des référendums, notamment sur l’immigration.
Le patron de LR, Éric Ciotti, qui avait annoncé qu’il se lierait d’amitié avec le RN pour les élections législatives, s’isolant ainsi de son propre parti, sera battu après l’assemblée des membres du RN à l’Elysée. Avec son micro-parti « Les Républicains de droite », il est à la tête d’un groupe de 17 députés.
Bleu de France
AFP
Bleu France
zéro
nul
nul
Les pompiers ont cru voir un crocodile sur leur pelouse à La Gaude.
« Il n’y a plus rien en une nuit » : remorque d’une valeur de 5 000 euros volée au comité sportif des handicapés de Loire-Atlantique
Un couple de touristes mayennais pris par la marée dans le Passage du Gois, flotte à la surface
Votre radio
Vos données France Bleu.