Fondée en 1925, la Compagnie régionale des fertilizantes du Berry livre ses premières commandes en 1926. Cette société, spécialisée dans les superphosphates et les phosphates agricoles, a confié à l’architecte Albert Laprade la construction de son usine sur un terrain à Issoldun.
En son temps, la structure de ce complexe commercial est devenue la plus en vogue de France. L’Issoudun est l’une des rares structures de l’époque pouvant être comparée à celles fabriquées en Allemagne. Les travaux se poursuivirent jusqu’en 1929.
Ce que les Issoldunois appellent communément l’usine d’engrais a changé plusieurs fois de nom depuis sa création. Dissoute le 2 avril 1933, la Compagnie régionale des engrais du Berry devient la Compagnie régionale des engrais de Normandie. En 1941, elle prend le nom d’Union française et de Société régionale d’usines mixtes d’engrais et de produits chimiques.
En 1964, la SA des Produits Chimiques d’Aubry et, six ans plus tard, la Compagnie Française d’azote, branche engrais, Yara.
Lors de sa création, l’effectif de l’usine d’engrais variait en raison du travail saisonnier. En 1940, il embauche 48 personnes ; En 1964, elle comptait 73 ouvriers, le maximum. En 2009, les effectifs sont passés à 37 et, lorsque l’usine d’Issoudun a fermé définitivement, il ne restait plus que 19 ouvriers.
Au cours de son activité, l’usine d’engrais produisait de l’acide sulfurique, des superphosphates granulés, de l’azote, du phosphate, du phosphopotassium, des engrais liquides complexes pour les horticulteurs et les viticulteurs, ainsi que des produits spéciaux. Un énorme réservoir capable de contenir l’équivalent de cinq trains d’azote liquide.
En 2011, une partie de la cheminée a été démolie, qui s’élève à plus de 55 mètres. Les spécialistes, chacun avec un marteau-piqueur à la main, creusent les joints des briques un par un. Il ne sera pas démantelé Dans son intégralité, un petit segment a rappelé son existence.
Alors que d’autres s’opposaient à la démolition, proposant le prix architectural exclusif de l’usine, celle-ci a aujourd’hui complètement disparu. À la demande de la conservation régionale des monuments historiques, un rapport d’État sur les bâtiments a été réalisé par un architecte du patrimoine. Ce dernier a toutefois conclu que le béton s’était détérioré et qu’une éventuelle récupération serait coûteuse.
Plus de bâtiments, plus de cheminées, il y a des maisons à l’architecture subtile.
Correspondant NR